73 jours après le début des marches, Said Bouteflika arrêté - DIA
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73 jours après le début des marches, Said Bouteflika arrêté

DIA-06 mail 2019: Du 22 février au 4 mai 2019, les événements se sont succédés pour aboutir à l’arrestation de trois responsables qui avaient le pouvoir de la décision en Algérie, en l’occurrence Said Bouteflika, frère et conseiller spécial de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika,  le patron des services secrets en Algérie (Direction des services de sécurité DSS, ex-DRS), Bachir Tartag et le général à la retraite, Mohamed Mediene dit Toufik. Aussi, ces arrestations interviennent un mois après la démission du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La chronologie des événements dénote de la force et de la détermination du mouvement citoyen, enclenché depuis le 22 février.
Dans un premier temps, le Président Abdelaziz Bouteflika avait abdiqué en renonçant au 5e mandat. Il avait alors proposé une feuille de route consistant à prolonger le 4e mandat en organisant une conférence nationale de concertation. Dans la foulée, il avait limogé son Premier ministre Ahmed Ouyahia, remplacé par Noureddine Bedoui, lequel était secondé par Ramtane Lamamra.
Mais le peuple qui poursuivait les manifestations pacifiques avait carrément rejeté les options proposées par l’ancien président qui aura utilisé toutes ses cartes pour se maintenir. En ce sens, toutes les tentatives et manœuvres de maintien du Président Bouteflika à son poste ont été rejetées par le peuple, ce qui avait abouti à la démission du Président le 2 avril dernier. Cette démission a été suivie de celle du président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz qui est un proche de Bouteflika.
Cependant, le clan Bouteflika a toujours tenté de se maintenir en recourant à diverses manœuvres que le peuple a fini par déjouer grâce à une mobilisation sans faille. Ainsi, la démission du Président Bouteflika avait permis de démasquer ceux qui complotaient contre le peuple et l’Algérie, pour reprendre les propos du vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général de corps d’Armée, Ahmed Gaid Salah.
Ce dernier avait accusé ouvertement le Général Toufik, Said Bouteflika et Bachir Tartag de «comploter contre l’Algérie et les Algériens qui marchent chaque vendredi».  Cela explique l’arrestation de ces trois responsables.
En parallèle et sous la pression des manifestants, les dossiers liés à la corruption ont été rouverts. C’est ainsi que l’homme d’affaires proche du Pouvoir, Ali Haddad a été incarcéré, de même que Issad Rebrab qui se trouve actuellement en détention, bien que son incarcération ait suscité des réserves.
La pression des manifestants a également entraîné l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, l’actuel ministre des Finances et ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, de même que l’ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le Général-major en retraite Abdelghani Hamel devant la justice dans le cadre des affaires de corruption.
Il faut donc s’attendre à ce que d’autres têtes tombent d’autant plus qu’il est attendu que le fils de Hamel comparaisse devant la justice. Les responsables limogés dernièrement devraient aussi comparaître devant la justice, à l’exemple de l’ancien DG de la Résidence Sahel de Club des Pins et de la Société d’investissement Hôtelière (SIH), Hamid Melzi. Gaid Salah a qualifié les accusés de corruption de «Issaba», à sa tête Said Bouteflika… Les gros dossiers de corruption, notamment ceux de Khalifa et de l’autoroute Est-Ouest seront déterrés. 
Amir Hani 
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