A huit mois de l'élection présidentielle, les partis d'opposition désertent la scène politique - DIA
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A huit mois de l’élection présidentielle, les partis d’opposition désertent la scène politique

DIA-22 juillet 2018: A huit mois de l’élection présidentielle d’avril prochain, la classe politique semble être plongée dans une léthargie inquiétante. Les partis politiques dits d’opposition sont pratiquement en congé et reportent leurs activités probablement à la rentrée sociale, soit au mois de septembre prochain.
Mis à part le candidat du MDS, qui n’a ni base populaire ni base politique, aucun des chefs de parti important de l’opposition ne sait porter candidat à l’élection présidentielle de 2019. Même Ali Benflis qui vient de sortir sa biographie en France, est en mode pause.  
Toutefois et compte tenu de l’importance de l’échéance du mois d’avril 2019, ces partis auraient dû sacrifier leurs vacances pour se préparer à un rendez-vous électoral d’importance capitale pour l’Algérie et l’avenir du pays.
Ainsi, on observe que les partis habituellement actifs sur la scène politique observent un silence presque total. Aucune activité partisane n’est signalée durant ces week-ends d’été. Les QG de la quasi-totalité de ces partis sont presque désertés par leurs militants et dirigeants.
En revanche, les partis au Pouvoir ou soutenant le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupent le terrain et comblent le vide laissé par les partis d’opposition. En ce sens, le Front de libération  nationale (FLN) est le plus actif. Il est présent sur le terrain avec les sorties régulières de son secrétaire général, Djamel Ould Abbes.
Faute d’événements, les sorties du FLN et de Djamel Ould Abbes font à chaque fois la Une de la presse. Le Rassemblement national démocratique (RND) que dirige le Premier ministre Ahmed Ouyahia est également présent sur le terrain de manière régulière, ce qui n’est pas le cas des partis de l’opposition.
Ces derniers ne se distinguent que par des actions ou des propositions qui font polémique. En ce sens, le Mouvement de la société pour la  paix (MSP) a suggéré une «transition démocratique» en appelant à «l’immixtion de l’Armée dans la politique».
A défaut d’activer sur le terrain et de proposer des alternatives à l’actuel Pouvoir ou système, le MSP fait dans la polémique sachant que l’Armée en Algérie ne s’immisce pas dans la politique. Sa mission est constitutionnelle et consiste à assurer la protection et la sécurité du pays à travers ses frontières.
Il faut rappeler que c’est l’Armée qui a sauvé la République durant la décennie noire, d’où la nécessité de sa distance vis à vis de la politique.
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Mohcine Belabas s’intéresse au monde du travail puisqu’il a prévu d’organiser, le mois de septembre prochain, une conférence sur le droit du travail, alors que l’on s’attendait à ce que ce parti se projette sur la présidentielle de 2019.
Il n’est donc pas étonnant que les partis pro-Pouvoir investissent le terrain et soient plus médiatisés que les partis d’opposition dont le seul programme consiste à s’opposer au Pouvoir sans proposer d’alternatives. L’absence de ces partis sur le terrain accentue leur isolement et fragilise leur base militante, laquelle pourrait être attirée par d’autres partis autrement plus actifs.
Amir Hani
 
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