Ahmed Rachedi révèle que l'Algérie "devait" produire les deux films de Mustapha Akkad (Vidéo) - DIA
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Ahmed Rachedi révèle que l’Algérie « devait » produire les deux films de Mustapha Akkad (Vidéo)

DIA-03 janvier 2020: Le réalisateur algérien Ahmed Rachedi a révélé lors de l’émission de cinéma « Grand Ecran » diffusée sur Canal Algérie, que l’Algérie devait produire les deux films de Mustapha Akkad: « Errissala » et « Omar Mokhtar ». 

Le réalisateur syrien installé aux Etats-Unis avait rencontré Ahmed Rachedi et la délégation algérienne en 1970, à l’occasion de la cérémonie des Oscars où l’Algérie avait  obtenu l’oscar du meilleur film étranger avec le film Z de Costa Gavras. A cette époque, il avait proposé le projet Errissala aux responsables algériens. En revenant à Alger Ahmed Rachedi, avait soumis le scénario au ministre de la Culture de l’époque Taleb El Ibrahimi. Ce dernier a lu le scénario en entier et avait donné son aval pour le tournage du film en Algérie. Le film devait même se tourner à Bousaada où la Kaaba devait être construite, a encore précisé le réalisateur et ex DG de l’ONCIC Ahmed Rachedi.   Seulement voilà: un désaccord sur le montant du budget consacré au film, qui s’élevait à 17 millions de dollars, est survenu et l’accord de coproduction entre l’ONCIC et la société de Mustapha Akkad ne s’est pas concrétisé.   

Ahmed Rachedi ajoute aussi que l’Algérie avait été aussi derrière le deuxième projet « Omar Mokhtar » réalisé par Mustapha Akkad. Il précise à ce sujet que l’entreprise cinématographique publique de l’époque l’ONCIC avait payé les droits du scénario d’un écrivain syrien spécialiste de Omar Mokhtar qui se nomme Lyes Makadssi, qui l’avait soumis au réalisateur américano-syrien qui est ensuite parti en Libye et a obtenu le financement du gouvernement libyen en écartant l’entreprise algérienne. Ahmed Rachedi qui dirigeait à l’époque l’ONCIC a affirmé qu’il était difficile ensuite de poursuivre en justice Mustapha Akkad pour les droits du film.   

Cet épisode de l’histoire du cinéma démontre, le pouvoir qu’avaient les entreprises cinématographiques algériennes dans les années 70. En obtenant l’Oscar, la palme d’or et le lion d’or à Venise, le cinéma algérien était la destination des cinéastes arabes à l’image de Akkad, Youcef Chahine ou encore des réalisateurs occidentaux comme Costa Gavras et Gillo Pontecorvo.

Salim Bey    

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