Aïd El Adha: Pourquoi le mouton est moins cher cette année ? - DIA
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Aïd El Adha: Pourquoi le mouton est moins cher cette année ?

DIA-10 septembre 2016: A la veille de chaque fête de l’Aïd El Adha, les prix des moutons augmentent d’une façon vertigineuse, mettant encore plus à mal les petites et moyennes bourses. Cette année, ce n’est pas le cas, au contraire les prix ont baissé par rapport aux cinq dernières années et particulièrement à l’année dernière où le mouton le moins cher était vendu à 45.000 DA.
Une petite tournée aux différents points de vente, espace désignés à cet effet mais généralement des magasins situés dans des ruelles, loin des rues principales, a permis de constater que les prix affichés sont à la portée des bourses moyennes vu que le mouton le moins cher côute 30.000 DA et le plus cher , un beau mouton qui peut donner plus de 20 kilogrammes de viande nette et pas grasse est vendu à 56.000 DA.
«Cette année, les prix ont beaucoup baissé car le cheptel s’est bien reproduit et les moutons ne sont pas sortis du pays, grâce à une lutte efficace contre la contrebande », a indiqué un éleveur de Djelfa rencontré à Bab El Oued, où il a loué un local pour une vingtaine de jours à 30.000 DA.
L’éleveur, qui assure que ses moutons sont nourris à l’orge et à l’herbe, écoule ses moutons à un prix moyen oscillant entre 30.000 et 46.000 DA .
Toujours à Bab El Oued, un quadragénaire, disposant d’un local, s’est converti le temps de l’Aïd, en vendeur de moutons. « C’est la première fois que je vends des moutons. L’année dernière mes amis et moi nous sommes rendus à Dahmouni, une commune de la wilaya de Tiaret et avons effectué un achat groupé. Nous avons sympathisé avec un éleveur qui nous a dit qu’il pouvait nous livrer les moutons à domicile. Cette année, nous l’avons contacté et il nous a apporté une quarantaine de moutons, nous avons pris chacun un mouton et le reste nous l’avons mis en vente », a confié ce garçon de Bab El Oued.
A la question de savoir « quel est le gain de cette opération ? », cet habitant a indiqué avec beaucoup de sincérité que le bénéfice par tête varie entre 4.000 et 6.000 DA en plus des moutons qu’ils ont réservés pour ses amis et lui, c’est-à-dire revenus à titre gracieux.
« Nous ne voulions pas faire de commerce. Nos clients sont généralement nos voisins. Ils nous font confiance car ils savent que ce n’est pas pour gagner de l’argent qu’on a ramené les moutons. Pour nous l’Aïd est une fête et nous participons aux préparatifs », a ajouté l’homme qui a confié que les agents du Bureau d’hygiène sont passés pour contrôler et qu’ils n’ont pas relevé d’infraction.
Après une virée à Bab El Oued, déplacement à Bouzaréah, sur les hauteurs d’Alger. A proximité du marché, un jeune homme très courtois vend des moutons de qualité et d’assez bon poids à 52.000 et 56.000 DA.
« Ce sont de bons prix par rapport à l’année dernière », a expliqué un citoyen venu faire la tournée avant d’acquérir le mouton à immoler le jour de l’Aïd. « J’ai acheté un mouton moins gros et de moindre qualité à 56.000 DA l’année dernière et il fallait payer le transport vu qu’on me l’a apporté de Djelfa. Rien que pour les frais de transport en achat groupé m’est revenu à 3.000 DA auquel il faut ajouter le prix de l’alimentation à raison de 150 DA par jour et les 1.400 DA pour le boucher pour la découpe de la viande».
Interrogé sur le bénéfice net obtenu à la vente des 50 têtes de moutons qu’il a acquis sur le marché de Tiaret, pour les revendre, le vendeur- un jeune d’une trentaine d’années- a confié qu’en calculant toutes les dépenses, à savoir frais de transport et d’alimentation (250 DA par jour par tête), il estime qu’e ce bénéfice varie entre 4.000 et 6.000 DA par mouton. « El ‘am etouil li iheb yarbeh » (l’année est longue pour celui qui veut gagner), proverbe algérien mettant en exergue l’importance de l’honnêteté.
Il est à remarquer qu’il n’y avait pas foule aux différents points de vente, beaucoup de personnes, espérant que les prix vont baisser le dernier jour, préfèrent temporiser. « Mais ce n’est pas sûr que ces gens vont trouver le mouton de leur choix », a souligné un vendeur qui à ce jour a écoulé les trois quarts du cheptel qu’il a ramené de Tiaret.
Djamel BOUDAA

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