Air Algérie perd un siège et risque la saisie de ses avions - DIA
23599
post-template-default,single,single-post,postid-23599,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Air Algérie perd un siège et risque la saisie de ses avions

DIA-02 octobre 2017: La compagnie aérienne nationale Air Algérie a été sommée de rembourser pas moins de 1,5 milliard de dinars au groupe canadien SMI International, faute de quoi ses appareils risquent d’être saisis au Canada. Cette décision a été prise par le tribunal international d’arbitrage du Canada. Air Algérie a désormais jusqu’à jeudi pour se conformer à ce jugement et verser le montant demandé, a rapporté par le quotidien arabophone El Khabar.

Le journal a rappelé que ce n’est pas le premier incident du genre qu’affronte la compagnie algérienne. En 2014 déjà, un avion d’Air Algérie avait été saisi en Belgique à cause d’un litige avec une autre compagnie aérienne belge.

Le différend commercial avait créé un incident diplomatique entre les deux pays et s’est finalement clôturé par le versement d’une somme de deux millions de dollars par Air Algérie à la compagnie belge.

L’affaire de SMI-Algérie remonte au 4 juin 2013, quand Air Algérie a résilié le contrat avec la société canadienne SMi pour «non-exécution générale, non- achèvement dans les délais et défaillance de l’entrepreneur». Ceci au moment où SMI réclamait une prolongation du délai et 32 millions d’euros «dûs au terme du marché». Alors que la firme canadienne a mis en demeure Air Algérie de lui verser 17,8 millions d’euros pour travaux et matériaux impayés, cette dernière a d’abord refusé puis décidé, unilatéralement, de résilier le contrat. «Air Algérie cherche à mettre la main sur la garantie bancaire de 22,7 millions que la société canadienne a obtenu auprès de la Banque nationale du Québec afin de décrocher le contrat», avait rapporté à l’époque la presse canadienne. Le conflit porte sur la construction, non achevée, du nouveau siège social d’Air Algérie situé à Dar El Beida, juste en face du siège de Mobilis.

DIA-Siege inachevé d'Air Algérie

Le siège inachevé d’Air Algérie qui sera finalement transformé en hôtel

Le groupe SMI avait signé une convention avec son partenaire, Air Algérie, au début de 2011. La valeur provisoire du contrat a été établie à 100 millions de dollars. Une avance de 15% aurait été prévue à titre de garantie d’exécution. Mais la firme de génie-conseil montréalaise SM international a déposé une poursuite en cour supérieure à Montréal dans laquelle elle soutient que le bureau d’études libanais Khatib et Alami ne lui a remis la version finale des plans corrigés qu’en mars 2012, soit à une année de l’expiration des délais, les plans de la structure ressemblerait à un hôtel à Dubai.  En réalité, la société canadienne paye pour « l’arnaque » du bureau d’études libanais, Khatib et Alami. Cette affaire intervenait aussi après le changement de PDG de la compagnie nationale. En effet Mohamed Salah Boultif venait de remplacer Wahid Bouabdallah, qu’il a accusé d’avoir fermer les yeux sur cette escroquerie. Boultif a voulu ainsi stopper une opération qui été lancée du temps de Benouis, et qui coûtait très cher à la compagnie nationale.  Résultat: Air Algérie qui a perdu un siège (La carcasse sera transformée finalement en hôtel) risque aussi de perdre ses avions à Montréal, des Airbus A330-200 long courrier flambant neuf.   

En tout cas cette affaire risque de coûter cher à la compagnie Air Algérie qui est affaiblie par la situation économique du pays. L’Algérie fait en effet face à une dépréciation de sa monnaie et une chute brutale de ses rentrées de devises. Une conjoncture qui impacte en premier lieu les entreprises ayant un contact avec l’étranger, comme Air Algérie.

Amir Hani

0Shares