Alger-Marseille : La connexion du change parallèle - DIA
23803
post-template-default,single,single-post,postid-23803,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Alger-Marseille : La connexion du change parallèle

DIA-09 octobre 2017: Marseille et Alger sont depuis toujours liées. Et pas qu’en histoire ou en traditions. Elles le sont aussi dans le crime. La justice Française vient de mettre au jour un système de change parallèle entre les deux villes impliquant six personnes.  1.1 millions d’euros ont été saisis. 

En effet, la justice Française  tente de résoudre un énigmatique système de compensation financière entre les deux rives de la Méditerranée. Fin septembre, la brigade des stupéfiants de la police judiciaire de Marseille a interpellé six personnes (un garagiste, un infirmier, un chômeur…), des Marseillais sans histoires et sans aucun passé judiciaire. Ils faisaient l’objet depuis mai d’intenses surveillances et d’écoutes téléphoniques.
Pour les enquêteurs , tous prenaient part à un réseau financier occulte, autonome et détaché des trafiquants de drogue, fonctionnant comme une chambre de compensation. Un « véritable système de change parallèle » basé sur le fait que le dinar algérien n’est ni convertible ni exportable.
Selon le quotidien « Le Monde »  l’enquête aurait  déjà permis la saisie de plus de 1,1 million d’euros. « Qualifié de « sarraf » – agent de change en arabe –, Mohammed B., hôtelier, a été interpellé alors qu’il s’apprêtait à remettre de l’argent à un couple poursuit le quotidien. Chez lui, ont été saisis 609 370 euros en petites coupures. Il aurait joué un rôle de banquier officieux agissant sur les instructions d’un donneur d’ordres algérien. Il est soupçonné d’avoir fourni de fortes sommes en euros à des Algériens qu’on lui adressait . Ces « clients » étant demandeurs d’une grande quantité de monnaie européenne ».  Et  simultanément, ces derniers décaissaient dans leur pays des dinars que l’homologue algérien de Mohammed B. utilisait pour régler des fournisseurs de stupéfiants , ou pour les remettre à des Marseillais soucieux de blanchir en Algérie les bénéfices des trafics par l’intermédiaire d’investissements ou d’achats immobiliers.  Le système aurait ainsi permis d’éviter des transferts d’argent risqués. Les deux parties discutent seulement du taux de change.  L’enquête se poursuit pour déterminer l’ampleur de l’affaire et de ses protagonistes. 
Lamine Réda 
 

 

0Shares