Amar Ghoul : « Les législatives de 2017 consacrent la naissance effective de TAJ »

DIA-06 mai 2017: Amar Ghoul semble pleinement satisfait des résultats que son parti vient de réaliser aux Législatives du 4 mai. C’est ce qui ressort de la conférence de presse qu’il a animée, ce matin, au siège national de TAJ. Quatre raisons essentielles ont été avancées pour expliquer une telle satisfaction: la jeunesse de son parti: TAJ faisant, en effet, partie de la fournée de formations politiques qui ont obtenu leur agrément à la veille des Législatives de 2012; le fait que celle du 4 mai soit la première participation officielle de TAJ à une élection; le fait que, pour cette participation, son parti a dû procéder à la collecte de signatures dans les 52 circonscriptions électorales où il a présenté des listes; et le fait que la confection de ces dernières ait été laissée à la discrétion de la base du parti. Et à propos de ces dernières le président de TAJ a tenu à rappeler qu’elles étaient formées « à 80% de jeunes et de compétences avérées ». Deux autres éléments qui ont contribué, a-t-il ajouté, « aux remarquables résultats obtenus ». Des résultats d’autant plus à souligner qu’ils ont permis à TAJ, selon son président, « de devenir désormais la 4ème force politique du pays et la 3ème dans le camp des soutiens au programme du président de la République ». « Les Législatives du 4 mai consacrent la naissance effective de TAJ », a-t-il lancé dans la foulée. Cette appréciation positive de la participation de son parti à ces élections, n’a pas empêché Amar Ghoul de faire part de sa déception de ne pas avoir fait mieux. Et ce, a-t-il expliqué, « comme l’escomptait le parti ». Comme pour dire que cette relative déception n’est pour l’empêcher d’aller de l’avant, il a annoncé que TAJ « a déjà entamé les préparatifs pour les prochaines élections locales ». Revenant aux résultats de son parti à l’élection du 4 mai passé, Amar Ghoul a déclaré que TAJ les utilisera « pour être une force de propositions au sein de l’hémicycle » mais également pour contribuer à aider l’Algérie à relever les défis auxquels elle est confrontée et à conjurer les périls, extérieurs, qui la menace ». Se voulant plus explicite à propos des défis que le pays aura à relever, le président de TAJ a placé à leur tête, celui économique: « Nous devons très rapidement aller vers une économie non dépendante des hydrocrabures », a-t-il, en effet, déclaré. Non sans insister sur la nécessité « de concrétiser au plus tôt le nouveau modèle économique annoncé ». Sans le dire explicitement, Amar Ghoul a suggéré que cet objectif a toutes les chances d’être rapidement concrétisé avec la constitution d’une « alliance entre les partis soutenant l’application du programme du président de la République ». Une suggestion qui sonne comme une acceptation de la condition posée par le secrétaire général du FLN à la constitution de toute alliance avec d’autres formations politiques. Interrogé sur son appréciation du taux de participation enregistré le 4 mai passé, le président l’a jugé, malgré sa faiblesse apparente, « d’acceptable au regard de la situation interne du pays et de son environnement extérieur menaçant »; deux éléments qui ont participé, a-t-il reconnu,  » à une telle faiblesse du taux de participation ». Ceci non sans rappeler le caractère particulier des Législatives qui sont connues « pour ne pas attirer beaucoup les électeurs ». Et non sans inviter la classe politique et les experts à s’interroger sur les raisons qui poussent une bonne partie de la jeunesse algérienne – « c’est parmi cette frange de la population que se recrute le gros des abstentionnistes », a-t-il déclaré – à se détourner de la chose politique. Concernant la régularité des Législatives du 4 mai, Amar Ghoul a invité tous les partis qui disent avoir été victimes de procédés irréguliers « de réagir d »une manière civilisée et organisée en ayant recours aux instances légales habilitées à traiter de cas pareils « . Et à ce propos, il a révèle que son parti a introduit des recours « dans huit wilayas pour contester certains dépassements dont ses listes ont été victimes ».

Mourad Bendris