Après les déclarations de Trump sur Assad: Les Etats-Unis frappent la Syrie - DIA
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Après les déclarations de Trump sur Assad: Les Etats-Unis frappent la Syrie

DIA-07 avril 2016: Donald Trump a déclenché jeudi des frappes contre la Syrie en riposte à une attaque chimique présumée imputée à « Bachar al-Assad », le président américain exhortant les « nations civilisées » à faire cesser le carnage dans ce pays en guerre.

Cette première opération militaire des Etats-Unis contre le régime syrien a été menée avec « 59 missiles » de croisière Tomahawk, qui ont visé en pleine nuit la base aérienne d’Al-Chaayrate (province de Homs, centre).

Au moins quatre soldats syriens ont été tués, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). « L’aéroport a été presque totalement détruit: les avions, le tarmac, le dépôt de fuel et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés », a précisé à l’AFP son directeur Rami Abdel Rahmane.

« Il y a des blessés qui sont atteints de brûlures » et « des incendies que nous tentons de maîtriser », a pour sa part indiqué Talal Barazi, le gouverneur de Homs.

Dans une adresse solennelle à la télévision depuis sa résidence en Floride, Donald Trump a expliqué que ces frappes étaient « associées au programme » d’armes chimiques de Damas et « directement liées » aux évènements « horribles » de mardi.

Ce jour-là, un raid imputé à l’armée syrienne contre la localité de Khan Cheikhoun (nord-ouest) a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants, et provoqué une indignation internationale. 

Le visage grave, le président Trump a affirmé que l’Amérique était « synonyme de justice », appelant les « nations civilisées » à mettre fin au bain de sang en Syrie, ravagée par une guerre qui a fait 320.000 morts depuis mars 2011, jeté des millions de personnes sur les routes et provoqué la pire crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale.

De son côté, la télévision syrienne a qualifié les frappes d' »agression ».

La coalition de l’opposition politique syrienne s’en est au contraire félicitée. « Nous espérons la poursuite des frappes », a déclaré Ahmad Ramadan, un porte-parole.

Conséquences négatives

La Russie, principal allié de Damas, n’a pas encore réagi officiellement. Mais le Pentagone a précisé que Washington avait prévenu Moscou à l’avance.

Avant les frappes, l’ambassadeur russe à l’ONU Vladimir Safronkov avait averti des « conséquences négatives » en cas d’intervention militaire.

Il s’exprimait à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité qui n’a pas réussi, après deux jours de débat, à se mettre d’accord sur une résolution de condamnation de l’attaque de mardi.

Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a accusé la Russie, alliée de la Syrie, d’avoir manqué à ses responsabilités. Il a en outre plaidé pour le départ du président Assad, alors que, il y a une semaine, il avait semblé s’accommoder de son maintien au pouvoir.

A l’été 2013, le prédécesseur de Donald Trump, Barack Obama, avait renoncé à frapper le régime syrien après une attaque aux armes chimiques près de Damas qui avait fait plus de 1.400 morts.

A l’époque, le magnat de l’immobilier Donald Trump avait exhorté sur Twitter M. Obama à ne pas intervenir en Syrie. Des responsables américains n’ont pas dit si de nouvelles frappes étaient envisagées mais ont indiqué que leur réponse était « proportionnée ».

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