Bagdad, blanche comme un linceul ! - DIA
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Bagdad, blanche comme un linceul !

DIA-04 juillet 2016: « Mon nom est Bagdad, je suis tombée sous le feu des blindés… mon nom est Bagdad, Shéhérazade m’a oubliée… » … si véridiques paroles de la chanson poignante de Tina Arena.

Shéhérazade, les américains, la démocratie et ses principes ont tous foutu le camp en laissant derrière eux ce pays à la merci du chaos et en proie aux groupuscules sectaires assoiffés de destruction. Avec quel effroi on redécouvre, que ce pays est devenu un immense banc de sable, à l’horizon du quel émergent les ombres des villes fantômes !

J’essaie de comprendre, du haut de ma vie sereine et protégée, quelle peut être la  réalité des bagdadis dont le quotidien est ponctué par les attaques à la bombe et le lot de larmes qui s’en suit.

 J’ai du mal à écrire, les phrases ne s’enchainent pas aussi facilement qu’à l’accoutumée… j’ai le sentiment de ne pas pouvoir saisir cette cruelle réalité qui m’échappe et me meurtrie à la fois.

Bien loin de jouer au polémiste, je crois qu’il est important de noter cet attentat (le plus meurtrier de tous) d’avant-veille de la fête de l’Aïd el Fitr comme à la fois un hommage et un rappel à ceux qui sont intervenus pour déstructurer le pays sans pour autant avoir su lui donner des institutions de remplacement capable de cautériser l’hémorragie provoquée. Ils tournent le dos, sauvent leur vie et laissent tout un peuple blessé et à l’agonie.

Il ne nous reste plus qu’à regarder de le loin, en serrant la main de nos proches et en pleurant devant les images atroces d’enfants mutilés, de cadavres emportés dans des draps ensanglantés…

J’interroge et interpelle les sauveurs du monde américains et européens pour leur demander ce que l’on fait désormais ? Oui, que fait on quand on a ouvert la boite de pandore et qu’on a laissé sortir le mal qu’elle renferme ? Que fait-on une fois qu’on s’est servi ? La réponse est simple… on tourne les talons et on les laisse s’entretuer pendant que tout cela sert nos intérêts et nous permet, en plus, de faire de l’audimat. D’une pierre, on fait plusieurs coups !

S.T.

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