Bejaia : Mohamed Hattab face à un dilemme inextricable - DIA
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Bejaia : Mohamed Hattab face à un dilemme inextricable

DIA- 06 janvier 2017: De notre correspondante de Bejaia: Dyhia Abbes :  A peine installé le nouveau wali de Bejaia, Mohamed Hattab, découvre tour à tour deux réalités amères, qui ne manqueront pas de l’inciter à une réflexion plus approfondie sur les voies et les moyens d’exercer sa mission. 
N’ayant même pas eu le temps d’effectuer une visite sur le terrain, le wali de Bejaia a eu à comprendre bien des choses en l’espace d’une semaine.  Il tombe d’abord nez à nez avec une situation de troubles, qui a duré trois jours et qui aurait pu se prolonger n’eut été l’intervention de la société civile puis une assemblée populaire de wilaya qui s’est singularisée, à sa première session par des prises de becs et des tiraillements infinis entre élus. Pour une wilaya qui accuse un retard énorme sur le plan du développement et du bien être citoyen,  le constat livré  hier lors de la session extraordinaire consacrée aux derniers événements vécus par  la région, devrait l’inciter lourdement à la réflexion pour une stratégie à même de mener à bien sa mission. Lui,  qui a beaucoup insisté  sur la participation citoyenne, bute sur la position des élus, qui la considère comme une volonté de la substituer à la leur.
Tout le monde aura remarqué sa gêne devant les scènes de chamaillerie et les échanges de propos et autres accusations mutuelles des élus. Perplexe il a suivi les interventions, avec parfois  des soupirs qui en disent long sur ses appréhensions. M.Hattab a insisté sur le développement et la récupération du retard à base d’un plan de travail à même de répondre aux attentes citoyennes, il aura eu comme réponse des accusations à l’endroit du «  pouvoir et ses relais », des accusations entre élus et des échanges acerbes  à la limite de la correction. « Comment vais-je diriger cette wilaya », devrait-il se dire.
 Ayant été tour à tour, chef de daïras, secrétaire général de la wilaya de Sétif et d’Alger puis délégué d’El Harrach  et wali de Sidi Bel Abbès, il prend les commandes de la wilaya de Béjaïa pour découvrir une toute autre situation faite d’une tension et d’une classe politique désarticulée, sur fond d’un retard considérable, qui en découle allègrement . Comptera-t-il sur la société civile, décriée par les élus ou se penchera-t-il pour une proximité avec ces derniers ? Avec une administration vidée de ses cadres, partis pour certains en retraite, en congé de maladie ou carrément démissionnaires,  Mohamed Hattab devra s’ingénier pour trouver des solutions dans un climat électrique rendant toutes les relations rigides, voire enflammées.
Le nouveau wali découvre une wilaya dans l’incertitude des lendemains et le doute quant aux nombreux projets structurants. Le dédoublement de la voie ferrée Béjaïa-Beni Mansour, le centre hospitalo-universitaire, la pénétrante autoroutière, le dédoublement des Routes nationales, particulièrement la RN 9 et la RN 26 sujettes aux embouteillages monstres, les logements sociaux, les projets de zones d’expansion touristique, le doute sur les projets d’alimentation en gaz de ville… autant de projets qui attendent d’être concrétisés. Un lourd héritage en somme qu’il convient d’assumer et pour lequel le choix de collaborateurs  compétents, propres et honnêtes est nécessaire. La conjoncture exige des actions concertées pour le bien de la région, son développement. Il faut les trouver. Là est le dilemme. 

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