Bouhadja, entre démission, rumeurs, supputations et manipulations... - DIA
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Bouhadja, entre démission, rumeurs, supputations et manipulations…

DIA-08 octobre 2018: Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Said Bouhadja, semble se plaire dans son nouveau rôle. Il est traité comme une star de Hollywood et devient de ce fait une excellente matière pour les différents médias, puisqu’il fait la Une des journaux et crève l’écran des chaînes TV privées notamment. Ses arrivées et départs de l’APN sont filmés et se déroulent sous une forte présence des journalistes, photographes et cameramans.
Alors qu’il se déplaçait au siège de l’APN dans l’anonymat, Bouhadja est subitement devenu célèbre et sollicités de partout pour des interviews et des déclarations. Telle une star, il est protégé par ses garde-du-corps qui ne laissent personne s’approcher de lui !
Aujourd’hui, l’affaire du président de l’APN est en train de tenir en haleine toute la classe politique, au moment où les Algériens ne semblent pas accorder trop d’importance à ce qui se passe à l’Assemblée, laquelle manque de crédibilité, ses députés n’étant pas réellement des représentants du peuple.
En refusant de démissionner, malgré la pétition des députés de la majorité, Bouhadja maintient le suspense. A chaque fois, sa démission est annoncée, mais Bouhadja ne semble pas pressé de quitter l’hémicycle. Pis encore, dans les interviews ou les déclarations qu’il a accordées aux différents médias, Bouhadja a parlé pour ne rien dire. Il préfère ainsi maintenir la confusion ce qui explique toutes les rumeurs, supputations et manipulations qui entourent l’affaire Bouhadja, devenu u mystérieux président de l’APN.
Certaines parties croient savoir que Bouhadja refuse de démissionner et serait en train de négocier avec l’actuel Pouvoir. Bouhadja aurait exigé tous les privilèges en contrepartie de sa démission. Il s’agirait de garder sa villa à la Résidence d’Etat à Club des pins. Il aurait exigé aussi de figurer dans le futur gouvernement en tant que ministre des Moudjahidines.
D’autres thèses disent que l’affaire de Bouhadja est similaire à ce qui s’était passé en 2014 quand le Président Abdelaziz Bouteflika avait brigué un 4e mandat. L’affaire Bouhadja servirait en fait de démasquer ceux qui seraient opposés à un 5e mandant du Président.
Des parties affirment que Bouhadja serait proche de l’opposition et surtout de Ali Benflis, ancien président de campagne du Président Abdelaziz Bouteflika en 1999 puis chef du gouvernement avant de se ranger du côté de l’opposition.
On avance que l’actuel Pouvoir ne veut pas de Bouhadja qui prendrait les rênes en cas de vacances du pouvoir du à une éventuelle disparition du président de la République. En sa qualité de 3e homme d’Etat, c’est Bouhadja qui assurerait la période de transition pour organiser des élections présidentielles, le deuxième homme d’Etat, en l’occurrence le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah étant malade. 
Devant les déclarations de Bouhadja, truffées d’énigmes et des non-dits, les supputations vont bon train surtout que le président de la République n’est pas encore intervenu, l’APN étant une institution souveraine et démocratiquement élus, selon la Constitution. Néanmoins cette situation de blocage ne peut pas durer et l’intervention qui semble inéluctable du chef de l’Etat devrait désamorcer une crise qui intervient, faut-il le préciser à moins de six mois de l’élection présidentielle du mois d’avril 2019.
Amir Hani 
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