Célébration du printemps berbère sous le signe Tamazight langue officielle - DIA
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Célébration du printemps berbère sous le signe Tamazight langue officielle

DIA-19 avril 2016- 09h00: Le 36ème anniversaire du printemps berbère (20 avril 1980) sera célébré cette année avec un acquis pour la cause berbère, à savoir la promotion de Tamazight langue officielle dans la nouvelle Constitution, amendée au début de cette année. Il aura fallu attendre 36 années, après les événements de 1980, pour que la langue amazighe soit officielle. C’est la consécration d’un combat et d’une lutte de longue haleine ayant marqué des générations de militants intègres et résolument engagés pour une cause juste et noble.
L’article 3 bis de la Constitution est exclusivement consacré à Tamazight. Il est stipulé : « Tamazight est également langue nationale et officielle. L’Etat œuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national.  Il est créé une Académie algérienne de la langue Amazighe, placée auprès du Président de la République. L’Académie qui s’appuie sur les travaux des experts, est chargée de réunir les conditions de promotion de Tamazight en vue de concrétiser, à terme, son statut de langue officielle».
A travers cette reconnaissance, l’Etat accompagnera et continuera de soutenir le processus de l’officialisation de Tamazight, avec la mise en place d’une académie placée auprès du président de la République. Il s’agit pour les autorités du pays d’éviter à certaines parties malintentionnées de récupérer ou d’exploiter Tamazight, laquelle doit être protégée. En d’autres termes, Tamazight doit demeurer un facteur à même de renforcer la cohésion sociale et surtout l’unité nationale. Il n’est pas question que Tamazight soit exploitée à des fins politiciennes par des parties extrémistes ou séparatistes.
Tamazight qui a fait l’objet d’un combat mené par des générations de militants, ne doit en aucun cas faire l’objet d’une quelconque manipulation. Ce serait une insulte à tous ces militants intègres qui se sont sacrifiés pour que Tamazight bénéficie du statut dont elle jouit présentement.
La grève du cartable, déclenchée en 1994,  dans les wilayas de la Kabylie est édifiante à plus d’un titre. Les élèves de ces wilayas ont perdu une année de leur scolarité, alors que les enfants de plusieurs initiateurs de cette grève aveint fui la Kabylie pour être scolarisés ailleurs, certains ayant été inscrits dans des écoles en France ! Il serait donc scandaleux que les initiateurs de cette grève refassent surface pour parasiter les acquis de la cause amazighe. Ils n’ont pas leur place dans l’horizon radieux qui se profile pour cette cause.
Celle-ci compte plusieurs acquis à commencer par l’institution du Haut commissariat à l’Amazighité. A présent plus de 2 000 enseignants en langue amazighe dispensent des cours dans des établissements scolaires à travers quelque 25 wilayas du pays. La Télévision algérienne a lancée, en 2009, la chaîne 4 en langue amazighe, alors que la chaîne 2 de la Radio nationale diffuse ses programmes en continu dans les langues kabyle, chenouie, chaouie, targuie et mozabite. Autant d’acquis qu’il faut consolider et surtout préserver.
Kamel Cherif 

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