Confinement, promiscuité, manque de loisirs et violences conjugales - DIA
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Confinement, promiscuité, manque de loisirs et violences conjugales

DIA-06 avril 2020: Le confinement partiel imposé aux Algériens, à l’instar d’autres pays de par le monde, à l’effet de freiner la propagation de la pandémie du Coronavirus n’est pas sans dégâts. Il est vrai que ce confinement permet à plusieurs fonctionnaires et  travailleurs dans divers secteurs de se reposer et de retrouver les bienfaits de rester chez eux près de leurs familles et de leurs enfants.

Toutefois, le manque de loisirs et de moyens rend ce confinement sanitaire difficile à supporter. A l’exception de la connexion par Internet, les Algériens n’ont pas d’autres loisirs dans leurs foyers. Pis encore, la promiscuité dans plusieurs cas pose problème.

Plusieurs familles en Algérie habitent à l’étroit. On retrouve souvent plus d’une famille vivant sous le même toit, ce qui crée des frictions entre les membres d’une même famille. Ces mêmes familles qui ont pour habitude de laisser leurs enfants joueurs dehors, faute de loisirs à la maison, doivent trouver des occupations à ces enfants qui se retrouvent confinés dans des appartements souvent étroits et exigus.

Le confinement est difficile à supporter dans la wilaya de Blida où les habitants ne peuvent sortir que pour faire leurs provisions, c’est dire toute la difficulté de rester à la maison. Le confinement s’est également resserré dans neuf wilayas dans la mesure où il est rallongé, soit de 15h à 7h.

Avec des journées de plus en plus longues et printanières, le confinement devient difficile à supporter. Il est vrai que les femmes qui retrouvent le foyer s’y mettent en cuisine au moment où les hommes tentent de tuer le temps en recourant aux petits travaux de bricolage.

Cependant, ceux qui sont actifs et ne supportent pas de rester cloîtrés à la maison, ont du mal à supporter un confinement dont le bout du tunnel est indéterminé. En ce sens, des violences conjugales sont signalées dans certains foyers en raison de la forte tension engendrée par un confinement qui semble s’inscrire dans la durée.

La quarantaine peut mettre les couples à rude épreuve. En Chine après six semaines de confinement et sa levée progressive dans certaines régions chinoises, de nombreux couples divorcent et les violences conjugales se sont aggravées, avaient rapporté plusieurs médias internationaux.

Il y a deux jours, un policier a tué sa femme de quatre balles au pied de son immeuble à la cité de police de Fougerou, prés de Chevalley. Si certains affirment que ce drame est dû à un problème conjugal, il n’est pas exclu que la situation de confinement que vit le pays soit quelque part un déclencheur.  

Il est vrai que le meilleur moyen de contenir la pandémie, c’est de rester à la maison et de faire montre de patience et de persévérance, mais sur le terrain c’est une toute autre réalité…

Mohamed Nassim

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