Crash de l'avion d'Air Algérie au Mali: Les familles des victimes réclament "Justice" - DIA
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Crash de l’avion d’Air Algérie au Mali: Les familles des victimes réclament « Justice »

DIA-26 juillet 2017: Trois ans après le crash du vol AH 5017 d’Air Algérie au nord du  Mali, la justice française a procédé à la mise en examen en fin juin dernier de l’opérateur espagnol Swiftair, affréteur de l’avion qui a crashé, pour « homicides involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité». Air Algérie a été quant à elle épargnée en dépit des « erreurs » de pilotage prouvées et de l’implication de son équipage. Et c’est justement ce que dénonce l’Association des familles des victimes du crash du vol AH 5017 (Afavic). 
Les familles des victimes ont exprimé leur indignation face à la négligence de la compagnie algérienne. 
En effet, les proches et les familles de victimes disent ne pas comprendre pourquoi Air Algérie n’a pas aussi été mise en examen. Pour Me Halidou Ouédraogo, Président de l’Association des familles des victimes du crash du vol AH 5017 (Afavic) «l’un dans l’autre, la culpabilité est établie. Elles se rejettent la responsabilité de la faute (Air Agérie/SwiftAir). Air Algérie se transforme en victime aussi. Pour nous juristes, il y a une coaction. La faute est partagée » et la responsabilité des deux structures (Swiftair et Air Algérie) doit être engagée afin que les familles puissent faire leur deuil.
Le président de l’Afavic déclare ne pas comprendre pourquoi Air Algérie se dit victime. Utilisant un ton qui exprime la colère et la douleur, Me Halidou explique: «la question que nous nous posons est celle de savoir en quoi elle a été victime. En quoi ? » et ajoute « ce que nous savons, c’est que ce sont des commerçants qui ont loué un avion pourri (…) Sinon, le ressentiment que j’ai actuellement est le même que celui que j’avais lors du premier jour du drame ; la douleur et la colère », a-t-il fait savoir au cours d’un point de presse tenu le 20 juillet dernier. 
Selon le rapport de 250 pages d’experts judiciaires remis en décembre 2016 à des magistrats parisiens, les pilotes du vol AH 5017 d’air Algérie, étaient des saisonniers et n’avaient pas conduit d’avion durant les huit mois précédant le drame. Ils ont cité les manquements en matière de formation des pilotes affectés par la compagnie Swiftair au vol en question. Pour les experts : «Swiftair n’a pas respecté ses engagements concernant les formations complémentaires à mettre en place suite à de longues périodes d’inactivité. Ce manquement génère un déficit d’entrainement.»
A cela s’ajoutent les informations révélées l’année dernière par un syndicat de pilotes espagnols qui affirmaient que leurs confrères du Vol AH 5017 n’étaient pas formés aux manœuvres qui auraient pu éviter le crash. Toutes ces révélations corroborent avec les conclusions du rapport final des enquêteurs français livré en avril 2016 et qui stipulait que le crash était principalement dû à «la non-activation» par l’équipage du système antigivre suivi de l’absence de réaction des pilotes pour sortir d’une situation de décrochage. L’équipage n’aurait pas détecté aussi la diminution de vitesse jusqu’au décrochage qu’il n’avait pas pu rattraper.
Lamine Réda 
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