La destitution de Mouad Bouchareb enclenchée la veille de la clôture de la session de l'APN et du sénat - DIA
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La destitution de Mouad Bouchareb enclenchée la veille de la clôture de la session de l’APN et du sénat

DIA-30 juin 2019: Le processus de destitution du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mouad Bouchareb, est enclenchée. Désigné par un coup de force suite à la destitution de Said Bouhadja, Bouchareb est appelé à partir par la force.

En ce sens, les membres du Bureau de l’APN et les présidents des groupes parlementaires ont adressé un avertissement ce dimanche à Mouad Bouchareb pour qu’il démissionne « immédiatement », au vu des récents développements que connait l’APN, afin de préserver « la stabilité » de l’institution législative et le pays.

« Nous, vice-présidents et membres du Bureau de l’APN réunis le 30 juin 2019 en séance extraordinaire (…) avons décidé de retirer la confiance à Mouad Bouchareb en sa qualité de président du Bureau, d’annuler l’ensemble des décisions prises lors de la dernière réunion du Bureau tenue le 27 juin 2019 et l’appelons à démissionner immédiatement de la présidence

de l’APN en vue de préserver la stabilité de l’institution législative et le pays », a précisé un communiqué de la Chambre basse du Parlement, soulignant que cette réunion demeure ouverte.  

Cette réunion, poursuit le document, a eu lieu conformément aux dispositions de l’article 18 du règlement intérieur de l’APN et intervient « au vu des développements que connait l’Assemblée dernièrement ayant eu un impact négatif sur le bon déroulement de cette instance et engendré un blocage au niveau de ses structures et des groupes parlementaires, un blocage politique et conduisant l’Assemblée vers l’inconnu et l’instabilité ».

Pour leur part, les présidents des groupes parlementaires réunis ce dimanche, ont appelé dans un autre communiqué, le président de l’APN à démissionner « immédiatement » de son poste en vue de préserver « la stabilité de l’institution législative et le pays » et ce après les développements survenus à l’Assemblée qui « ont créé un blocage au sein de l’APN ayant impacté négativement le bon fonctionnement de l’institution législative, sa stabilité et l’exercice de ses missions ».

« Cette décision a été prise à l’ombre de la conjoncture que connait le pays et en réponse aux revendications du mouvement populaire exigeant la démission du président de l’Assemblée dans le but de trouver une solution à la situation politique et rechercher des issues à la crise », a ajouté le communiqué.

Les présidents de groupes parlementaires relevant des formations politiques suivantes: Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement nationale démocratique (RND), Tajamoue Amel Djazair (TAJ), Union Ennahda-Adala-Bina, le Mouvement populaire algérien (MPA) ainsi que le groupe parlementaire des indépendants. Cinq vice-présidents ont assisté à la réunion du Bureau.

En somme, ce sont les partis ayant cadenassé le bureau de Bouhadja qui appellent à présent Bouchareb à démissionner.

Il faut relever que ce mouvement au sein de l’APN intervient à la veille de la clôture de la session ordinaire des deux chambres du parlement. Une clôture qui s’annonce mouvementée.

Or, les députés qui réclament le départ de Bouchareb sont aussi rejetés par le peuple qui manifeste chaque vendredi contre le système, incarné par ces mêmes députés.

Amir Hani

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