Djaffar Bek, un des pionniers du sketch et du music hall en Algérie n'est plus - DIA
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Djaffar Bek, un des pionniers du sketch et du music hall en Algérie n’est plus

DIA-01 février 2017: Un des pionniers du sketch et du Music Hall en Algérie est décédé mardi matin à l’âge de 90 ans, à l’hôpital de Zeralda (Alger), des suites d’une longue maladie, a-t-on appris de source hospitalière.

Né à la Casbah d’Alger en 1927, Djaffar Bek, Abdelkader Cherrouk de son vrai nom, comédien chansonnier et humoriste a commencé sa carrière à la fin des années 1950. Il a écrit et joué plusieurs sketchs et composé nombre de chansons comiques, affichant son éternelle conviction que le rire était un « moyen efficace d’éducation à la citoyenneté ».

Jeune scout musulman, puis infirmier dans les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), le défunt soignait les blessés parmi les Moudjahidine, avant d’intégrer à la fin des années 1950 la troupe artistique du Front de libération nationale dirigée par Mustapha Kateb.

Avec la troupe du FLN, Djaffar Bek avait d’abord incarné des rôles dramatiques dans des pièces de théâtre dédiées à la lutte pour l’indépendance, « Les enfants de novembre » et « El Khalidoun » (les éternels) notamment, avant de rejoindre la Radio et la Télévision nationales le 28 octobre 1962.

Interprète de plusieurs de ses sketchs, à l’instar de « El Birokratiya » (la bureaucratie), le défunt a également créé des émissions radiophoniques et télévisuelles dont « El Bachacha » (gaîté et sourire) et « Minkoum wa Ilaykoum ».

Parmi les nombreuses chansons à son actif, « Hayya ya De Gaulle », « Eddinaha », « Ya djelloul Er’Rock’n’Roll », « Alif el Ba et’Ta », « Maskine Elli makrach », « Sid Ech’Cheikh », « Ana Mellit »,  et bien d’autres encore.

Djaffar Bek inhumé au cimetière d’Oued Romane

Djaffar Bek, un des pionniers du sketch et du music-hall en Algérie, décédé mardi matin à l’âge de 90 ans à l’hôpital de Zeralda, a été inhumé dans l’après-midi au cimetière de Oued Romane à Alger en présence d’une foule nombreuse.

Plusieurs centaines d’admirateurs anonymes, d’amis de l’artiste et de membres de sa famille ont accompagné le défunt à sa dernière demeure.

Des musiciens, chanteurs et comédiens, compagnons de route, présents à l’enterrement ont qualifié le regretté d’ « artiste exceptionnel » qui a voué sa vie à la culture algérienne.

Zoubir Abdelatif, un ancien de la Radio algérienne s’est dit très affecté par la disparition de son ami et mentor qui l’avait « généreusement » accompagné lors de ses débuts à la radio.

Le président du Conseil national des arts et des lettres, Abdelkader Bendameche, a regretté la perte d’un artiste « prestigieux » dont le nom renvoie à la chanson humoristique et sociale, qui avait « spontanément intégré à la troupe artistique du Front de Libération National jusqu’en 1962 ».

Peiné de voir des monuments de la culture algérienne disparaître les uns après les autres, le chanteur Hamidou a salué la mémoire de celui qui a « appris beaucoup de choses à toute une génération de jeunes artistes » et un « précurseur » ayant introduit le Rock’n’roll et le jazz dans les foyers algériens, dit-il.

De son côté, le musicien et compositeur Mustapha Sahnoun, qui avait composé la quasi-totalité des œuvres de Djaffar Bek, a déploré la disparition d’un artiste exceptionnel de la trempe de grands humoristes dans le monde.

De l’avis de plusieurs de ses compagnons présents à l’enterrement, Djaffar Bek mériterait de voir ses œuvres et sa carrière réunis dans un documentaire.

Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui a assisté aux funérailles de l’artiste, a regretté dans un message la perte d’un « artiste modeste » au parcours « riche » en œuvres qui ont servi la culture algérienne.

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