Election de Tebboune : échec cuisant pour les partis pro-pouvoir et de l'opposition - DIA
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Election de Tebboune : échec cuisant pour les partis pro-pouvoir et de l’opposition

DIA-14 décembre 2019: L’élection de Abdelmadjid Tebboune à la présidence de la République a déjoué tous les pronostics, ce qui a constitué un véritable affront pour les partis pro-pouvoir ainsi que les partis dits de l’opposition. Les partis pro-pouvoir, représentés par le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND) sont les plus grands perdants.

Ces formations politiques ont pour habitude de soutenir l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Une situation qui a duré 20 ans !  Si le RND a sauvé les meubles en se lançant, pour la première fois de son histoire, dans une élection présidentielle avec un candidat propre à lui, en l’occurrence Azzedine Mihoubi, le FLN a été pris de panique et ne savait pas sur quel pied danser.

Le RND qui pourrait continuer à survivre grâce à cette élection avec Mihoubi qui incarne le renouveau du parti, le FLN risque une véritable implosion. L’ex-parti unique a été carrément rejeté par Tebboune qui s’est lancé dans la course à la magistrature suprême en tant que candidat libre, alors qu’il faisait partie des cadres dirigeants du FLN.

Tebboune a choisi de se départir du FLN et de tout son arsenal et ses ramifications à travers le territoire national. Le FLN aurait pu constituer un appareil ou une machine électorale pour Tebboune, Or, ce dernier s’est rendu compte que le FLN était fort dans la fraude et le trucage des élections, d’où son choix  de se débarrasser de cette casquette. Un choix payant dans la mesure où il est devenu président de la République sans l’aide de son parti.

Pis encore, le FLN a paniqué quand des militants ont décidé de soutenir Azzedine Mihoubi, alors que d’autres avaient opté clandestinement en faveur de l’ancien SG du FLN, Ali Benflis. D’autres avaient choisi, l’ancien SG de l’UNJA et député FLN, Abdelaziz Belaid. Compte tenu des errements des militants et cadres du FLN, ce parti se dirige vers l’implosion.

Les autres partis pro-pouvoir, comme TAJ de Amar Ghoul ou encore le MPA de Amara Benyounes risquent de disparaitre carrément.

Pour ce qui est des partis qui se réclament de l’opposition, ils ont été rejetés par le Hirak. Ces partis auront tout perdu dans la mesure où ils sont rejetés par le Pouvoir et vomis par le Hirak. En revanche, les partis islamistes semblent tenir le coup, puisque ils sont toujours présents dans la course. Bengrina est arrivé à la 2e place grâce au vote des islamistes, au moment où ceux qui se considèrent «démocrates» s’entredéchirent.  

On s’acheminerait ainsi à une recomposition du paysage politique en Algérie et c’est grâce aux changements imposés par le Hirak, lequel a empêché Bouteflika de se porter candidat pour un 5e mandat. Ce même Hirak a démasqué les partis au pouvoir et ceux de l’opposition.

Tebboune qui a considéré que le Hirak est une «bénédiction pour lui et l’Algérie», s’est engagé à concrétiser les revendications de ce Hirak. Son directeur de campagne, Mohamed Laagab a fait savoir que les premiers résultats des engagements du nouveau président seront perceptibles sur le terrain dans six mois. Wait and see !

Amir Hani

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