Equipe nationale : Les raisons de la débacle des Verts au Gabon - DIA
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Equipe nationale : Les raisons de la débacle des Verts au Gabon

DIA-20 janvier 2017: Ce qui est arrivé à l’équipe nationale de football au Gabon était prévisible, compte tenu de plusieurs aspects et paramètres. Il est vrai que la faute incombe à l’entraîneur Georges Leekens et aux joueurs. Toutefois, le premier responsable de cet échec est le président de la FAF, Mohamed Raouraoua qui a mené l’équipe nationale vers l’impasse.

Raouraoua a saboté l’équipe nationale

Au lendemain du Mondial-2014 du Brésil où l’équipe nationale avait réalisé l’exploit d’une qualification historique au deuxième tour, le président de la FAF avait cru que tout était permis pour lui. Il a d’abord éliminé de l’équipe nationale le sélectionneur Vahid Halilhodzic, malgré l’insistance du président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour le maintenir.

Il a ensuite éliminé de la sélection les joueurs locaux, à l’image de Moumen Djabou pour faire appel à des joueurs évoluant à l’étranger et poursuivre ainsi sa politique du tout-professionnel. Cela consiste en fait à éloigner de la sélection le maximum possible de joueurs locaux.

Gourcuff, Rajevac et Leekens : trois entraineurs en moins d’une année

Bien avant le Mondial-2014, Raouraoua avait fait appel au technicien français Christian Gourcuff, alors que Halilhodzic était en poste. Gourcuff qui n’a jamais pris en main une sélection nationale, était venu en Algérie faire son apprentissage en équipe nationale.

Gourcuff avait cassé la dynamique et la grinta qu’avait insufflé Halilhodzic aux joueurs. Il avait ainsi fait perdre du temps à l’équipe qui avait régressé à son époque. Raouraoua avait comploté contre Gourcuff pour le contraindre à démissionner.

Faisant des calculs d’épiciers en recourant à des économies de bout de chandelles, le président de la FAF avait perdu quatre mois avant de recruter le technicien Serbe, Milovan Rajevac. Ce dernier avait fait un constat amer, après le nul concédé devant le Cameroun (1-1) à Blida, pour le compte de la 1ère  journée des qualifications au Mondial-2018. Rajevac avait suggéré à Raouraoua de renvoyer un nombre de joueurs et rebâtir une nouvelle équipe.

Mais Raouraoua avait préféré suivre ses joueurs qui avaient exigé le départ de Rajevac, lesquels s’étaient engagés à se surpasser lors du prochain match contre le Nigeria. Il n’en fut rien puisque l’équipe nationale a été battue par le Nigeria et les joueurs n’avaient pas tenu leur promesse.

L’éviction de Feghouli et Medjani provoque une cassure au sein du groupe

Après le départ de Rajevac, Raouraoua avait promis d’engager un entraîneur de renom pour annoncer, à la surprise générale, le recrutement du Belge Georges Leekens. Ce dernier était au chômage en Belgique et la sollicitation de l’Algérie était une chance inespérée pour lui.

Raouraoua avait opté pour Leekens qui est connu pour sa docilité. En ce sens, le président de la FAF dont les décisions étaient contestées par Rajevac (et Halilhodzic) a profité de la nomination de Leekens pour imposer ses choix et décider de tout.

C’est ainsi que Raouraoua s’était carrément impliqué dans l’établissement de la liste des 23 joueurs retenus pour la CAN-2017. Il avait décidé d’évincer Carl Medjani et Sofiane Feghouli tout en retenant des joueurs qui n’ont pas leur place en sélection, à l’exemple de Cadamuro ou encore Belkaroui.

Les choix de Raouraoua ont fait mal aux cadres de l’équipe qui n’ont pas admis la mise à l’écart de Medjani et  Feghouli et le rappel de Cadamuro qui évolue dans un club de deuxième division en Suisse ! Cela explique la révolte de Slimani contre Cadamuro.

Préparation à Sidi Moussa et matches amicaux à huis clos

En prévision de la CAN-2017, Leekens a décidé d’effectuer la préparation de l’équipe au centre technique de Sidi Moussa, alors que les autres sélections nationales avaient opté pour des pays voisins du Gabon pour s’acclimater aux conditions y sévissant. Pis encore, deux matches amicaux dont un à huis clos ont été programmés contre l’humble sélection de Mauritanie.

Bien avant la CAN-2017, Leekens ne rassurait pas. Il n’avait pas cessé d’essayer des joueurs et différentes variantes tactiques. A travers ses propos, le sélectionneur national a laissé entendre qu’il n’avait pas encore trouvé de solution à la défense, le compartiment faible de l’équipe.

Pour ce qui est des objectifs, Leekens évitait d’en parler. Il se contentait de dire que son objectif, c’est de gagner tous les matches, alors que le contrat signé avec la FAF mentionne noir sur blanc que l’équipe doit atteindre au moins le stade des demi-finales à la CAN-2017. 

Leekens un entraineur non respecté par les joueurs

Sur le plan de la discipline, le sélectionneur national est loin d’être ferme et intransigeant. Le comportement des joueurs sur le banc des remplaçants était scandaleux lors du premier match Algérie-Mauritanie à Blida. Les Smartphones à la main, des joueurs étaient en train de surfer sur le net, alors que leurs coéquipiers disputaient un match sur le terrain. Il s’agissait des Slimani, Mahrez, M’Bolhi ou Brahimi qui ne se seraient jamais comportés de la sorte dans leurs clubs respectifs.

Au Gabon, les joueurs ont persisté dans leurs mauvaises habitudes puisqu’ils ne vouent aucun respect à Leekens. Ils se sont rendu compte que c’est un entraîneur aux compétences douteuses, eux qui sont encadrés dans leurs clubs respectifs par des techniciens hautement qualifiés.

Cette rupture de confiance entre les joueurs et l’entraîneur a disloqué le groupe, ce qui explique en grande partie les résultats enregistrés à la CAN du Gabon. En somme, il s’agit des conséquences directes de la gestion unilatérale, dictatoriale et sans partage du président de la FAF, Raouraoua qui sort ainsi par la petite porte.

K.Abdenour

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