Faut-il permettre aux hommes d'exercer le métier de sage-femme en Algérie ? - DIA
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Faut-il permettre aux hommes d’exercer le métier de sage-femme en Algérie ?

DIA-14 octobre 2017: Les sages-femmes qui sont au centre d’une grande polémique en Algérie, notamment après le malheureux épisode de la parturiente décédée à Djelfa, souhaitent que des hommes s’impliquent et embrassent ce métier réservé exclusivement aux femmes. Un sujet plutôt tabou qui suscite un débat ou une polémique au sein de la corporation, mais aussi chez les simples citoyens.

La présidente de l’Union nationale des sages-femmes algériennes, Houda Bentobal, a appelé à intégrer les hommes dans ce métier. Elle a estimé que des sages-femmes-hommes doivent être formés dans cette spécialité. Elle a argumenté ses propos par «le manque d’effectif dans le corps des sages-femmes en Algérie», ajoutant que «le statut particulier de la sage-femme doit être impérativement révisé dans le but de donner plus de considération à celles qui exercent ce métier». Mieux encore, elle a estimé que «c’est un métier qui doit être classé dans la catégorie des métiers pénibles».

De son coté, la secrétaire générale du syndicat des sages-femmes, Rachida Chetti a émis des réserves sur l’intégration des hommes dans ce métier, estimant que «cela est loin d’être une solution».

En revanche, elle a relevé que le nombre de filles bachelières a toujours été supérieur par rapport aux garçons, faisant observer que le ministère de la Santé gagnerait à prendre des mesures à même d’attirer ces bachelières vers ce métier.

«Pour ce faire, il faut améliorer les conditions de travail des sages-femmes et surtout leur statut particulier», a-t-elle recommandé. Rachida Chetti a indiqué qu’elle avait déjà lancé un appel pour intégrer les hommes dans le corps des sages-femmes car, « «les hommes sont mieux considérés, écoutés et plus actifs quand il s’agit de revendiquer leurs droits».

De son côté, l’imam-prêcheur Ali Aya qui s’exprimait sur la chaîne Ennahar-TV, a affirmé que «la religion musulmane ne permet pas à l’homme d’assister une femme dans son accouchement sauf cas de force majeure ou s’il y a nécessité de sauver la femme qui accouche et son bébé».

Il a estimé que « «du point de vue religieux c’est interdit de former des sages-femmes-hommes», faisant encore remarquer  que «s’il y a un cas de vie ou de mort pour qu’un gynécologue homme intervienne, cela reste permis».

Par ailleurs, Ali Aya a suggéré d’augmenter le salaire des sages-femmes à 100 000 DA (10 millions de centiles) afin d’attirer les jeunes étudiantes et bachelières pour se diriger vers ce métier qui reste exclusivement réservé aux femmes, a-t-il martelé.

Mohamed Nassim

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