Les femmes diplomates algériennes et étrangères qui ont marqué l'Algérie en 2016 - DIA
16526
post-template-default,single,single-post,postid-16526,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Les femmes diplomates algériennes et étrangères qui ont marqué l’Algérie en 2016

DIA-08 mars 2017: C’est devenue presque une tradition, l’Algérie est une terre de diplomatie. Si le ministère des affaires étrangères a toujours offert à l’Algérie de très bons diplomates à l’image de l’actuel président Abdelaziz Bouteflika, de Lakhdar Brahimi, de Seddik Benyahia, de Taleb Ibrahimi, de Mohamed Bedjaoui ou encore de Ramtane Lamamra, l’Algérie n’a jamais encore donner sa chance à une femme pour diriger la diplomatie algérienne. Mais depuis quelques années des femmes diplomates algériennes s’illustrent dans le concert des nations et préparent le terrain pour être un jour à la tête du MAE algérien. Parmi ses diplomates expérimentés, on retiendra quelques noms: Un dossier préparé par Yasmine Yahia    

Taous Feroukhi: « Deux peuples ont fait bouger le monde, le Vietnam et l’Algérie », a déclaré cette diplomate de carrière qui occupait le poste d’ambassadeur conseiller quand elle a été désignée, l’année dernière ambassadeur extraordinaire et pénitentiaire de l’Algérie en Espagne. Elle a également occupé la fonction de directrice générale des affaires politiques et de la sécurité internationale au ministère des Affaires Etrangères. Pour ses services rendus au cours de sa mission en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l ’Algérie en Autriche, elle été décorée du grand insigne d’honneur en or, par Heinz Fischer,  président fédéral de cette république. Représentant Permanant de l’Algérie et Présidente du conseil des Gouverneurs de l’AIEA pour 2008-2009, elle a servi au sein de plusieurs ambassades d’Algérie notamment à Ottawa, Madrid et Genève. Du crime organisé au changement climatique, passant par  le désarmement et la prolifération nucléaire, elle a acquis  une longue expérience, chose qui l’a propulsée à la présidence de la Commission préparatoire de l’organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Elle a été présidente désignée de la conférence   des parties chargée d’examiner le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires TNP en 2015, au siège des Nations Unies à New York. 

Settouti Nawel: ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Algérie en Finlande Helsinki, depuis le 19 mai 2016, une nouvelle représentation algérienne à l’étranger. Settouti a été chargée d’études et de synthèses CES auprès de Messahel. Elle a occupé en 2012,  le poste de sous-directrice des conférences à la direction générale du protocole et avant secrétaire diplomatique à l’ambassade d’Algérie à Rome.

Houria Yousfi: Consule Générale d’Algérie à Strasbourg. Dynamique et engagée pour une administration citoyenne, cela lui a valu le respect de la diaspora algérienne, l’Alliance des Associations des Algériens de France a salué son omniprésence sur le terrain et son accompagnement des citoyens algériens et leurs organisations. Elle maîtrise l’art de tenir des discours qui vont droit au cœur, représentant l’Algérie, pays d’honneur de la Foire de Strasbourg en septembre 2014, elle ne se contentera pas du cadre administratif de sa mission, elle appellera les investisseurs à venir chez nous, en affirmant que, « l’Algérie est le pays le plus stable dans la région ». En avril 2012, lors de la présentation officielle de l’Association Franco-Algérienne de Déodatie (AFAD), elle a invité les uns et les autres à vivre ensemble et « montrer l’image de l’algérien réconciliateur ».

Kenza Benali: nommée en 2015 Consule de l’Algérie à Londres au Royaume Uni, dans le cadre de la redynamisation des grandes administrations et institutions de l’Etat. En mars 2014, elle fut nommée sous directrice des accords bilatéraux à la direction générale des affaires juridiques et consulaires au ministère des Affaires Etrangères. Pour le prochain rendez vous électoral, la Consule aura à gérer le vote de 22.000 membres de la communauté algérienne établie au Royaume Uni de Grande Bretagne ainsi qu’en république d’Irlande, inscrits sur la liste électorale  de notre consulat à Londres.

Sabria Boukadoum: Consule générale de l’Algérie à New York. Célébrant parmi 11 consulats de la SOFC (Société des Consules Etrangères),  la journée internationale de la femme, elle a rendu hommage, en mars 2016 à la scientifique algérienne Hakima Amri. Elle est aussi derrière la projection du film algérien le puits le 3 décembre 2016 dans une salle du consulat algérien à NY, en présence de son réalisateur Lotfi Bouchouchi. En 2012, Boukadoum fut élue membre du Conseil Consultatif de la FAL, Anna Lindh Foundation, regroupant des experts euro-méditerranéens dans le domaine du dialogue interculturel. Elle participé en 2013, en tant que coordinatrice Euromed et membre du Conseil Consultatif de la FAL au Forum de Lisbonne. Elle a représenté l’Algérie à la 68eme session  du Comité  « programme et finance » de la FAO. Parmi les ouvrages du CRASC, Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle, on trouve le rapport « Femmes et égalité », conclusion du travail du Comité National qui a été présenté par Sabria Boukadoum. Elle a toujours milité pour l’amélioration de la  condition de la femme, notamment arabe et pour l’implication de cette dernière dans les différents processus, celui de paix, entre autres.   

L’Algérie une expérience humaine et historique pour les diplomates étrangères 

En Algérie, les femmes diplomates étrangères se sont facilement adaptés à la situation politique économique et surtout sociale du pays. Les diplomates et les femmes des ambassadeurs se sont organisés et sont accompagnés par les algériennes pour découvrir le pays mais surtout comprendre les facettes de cette société. Trois diplomates se sont parfaitement adapté au paysage diplomatique algérien:     

Joan Polaschik: difficile d’être l’ambassadeur des USA,  la première puissance mondiale dans un pays comme l’Algérie. Représentant le gouvernement Obama, elle doit maintenait représenter celui de Donald Trump. Bien que ce dernier ait envoyé des signaux positifs récemment, sa mission doit aller au delà des rapports politiques et économiques et elle excelle en cela. Quand elle a commencé sa tournée en août 2014, elle s’attendait à trouver une société post-conflit, « je dois dire que, quand je suis arrivée là-bas, je fus surprise de voir combien l’Algérie est belle et animée…les gens sont dehors, font du shopping et vont aux restaurants », affirma cette diplomate qui a grandi à Alexandrie. Elle voulait que les américains à travers cette interview exclusive avec Wtop en mars 2015, sachent que l’Algérie est un partenaire important des USA, en peignant une image fidèle de notre pays. Mais on le disait bien qu’être ambassadeur des Etats Unis en Algérie est une mission à haut risque, eu égard au tempérament unique au monde des algériens. Polaschik a dû intervenir pour une  fiction, un épisode de la série américaine ‘Designated Survivor ‘ diffusé sur ABC en octobre 2016, où le président américain ordonne des frappes aériennes sur l’Algérie, déclenchant une polémique chez nous. L’ambassadrice regrettant que cela a rendu les algériens tristes, « unhappy », elle a dû expliquer que c’est juste de la fiction sur Twitter.

Hannele Voionmaa: sa mission en tant qu’ambassadeur de Finlande en Algérie, a pris fin en 2015. Elle a le mérite d’avoir rouvert en 2011 « Daar Finlanda », après 20 ans absence d’un ambassadeur. Voionmaa a voulu rattraper le temps perdu, une activité intense, manifestations culturelles, participation aux festivals, en 2015 cette ambassade a communiqué en Tamazight avec les algériens, une première qui a été saluée sur les réseaux sociaux. Lors de l’événement Constantine capitale de la culture arabe, elle a offert à l’Algérie un cadeau d’une valeur inestimable, une copie d’un livre millénaire de médecine écrit par un natif de Constantine, connu sous le nom de l’africain constantinois. « On n’est pas les seuls à avoir de intérêt pour les pays arabes, je pense qu’il y a d’autres pays scandinaves à avoir cet intérêt, je ne sais pas pourquoi mais ca nous attire, on pense que cette culture représente vraiment la science de base qu’on trouve toujours dans les universités », a-t-elle affirmé. Remplacée par Tuula Svinhufvud, les algériens s’attendent certainement à d’autres surprises marquantes de cette dernière.

Isabelle Roy: ambassadeur du Canada à Alger depuis le 26 février 2015. Un CV des plus atypiques, qui croirait que l’enseignante de mathématiques du secondaire au Gabon interviendrait un jour en experte du Sahel, dans la libération des deux diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Gray otages de l’Aqmi en 2009 ! Personne, mais Roy a mené des recherches en économie à Montréal, fait des études à l’école nationale d’administration à Paris, lui permettant d’occuper plusieurs postes importants. Elle a une petite histoire avec Air Algérie, un jour et en réaction des retards dans les vols, elle a posté sur son compte Twitter : « 1.30 heure hier, pour Alger-Paris, 1 heure pour Paris-Alger …encore du travail à faire ». Face à une réaction très négative des algériens sur les réseaux sociaux, elle a posté un autre tweet « je suis une fan d’Air Algérie, le PDG le sait et mon commentaire se voulait constructif ». Isabelle Roy est depuis accueilli partout avec un tapis rouge et presque avec la feuille d’erable.  

DIA-Diplomates en Algérie

Envoyer un commentaire

0Shares