Fermeture des «églises» en Kabylie : entre mensonges et manipulation - DIA
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Fermeture des «églises» en Kabylie : entre mensonges et manipulation

DIA-19 octobre 2019: La fermeture des «églises» en Kabylie fait le buzz actuellement sur internet et les réseaux sociaux, alors qu’il s’agit d’informations manipulées à outrance. Il ne s’agit pas d’églises mais de lieux improvisés et transformés en semblant d’église sans aucune autorisation.

Il faut relever que la loi en Algérie interdit l’ouverture d’un lieu de culte sans une autorisation des autorités, ce qui n’est pas le cas des «églises» fermées par les autorités en Kabylie. En cette conjoncture sensible, la Kabylie semble être la plus indiquée pour manipuler l’opinion publique nationale en Algérie, relayée par des Organisations non gouvernementales étrangères.

Selon des informations recueillies auprès du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, les lieux qui ont été fermés sont «des établissements éducatifs, des logements ou des locaux commerciaux transformés par certaines associations, en lieux de culte». En d’autres termes, il ne s’agit pas d’églises au sens de la loi.

Il faut préciser que la Loi de 2006 interdit toute activité dans les lieux destinés à l’exercice du culte contraire à leur nature et aux objectifs pour lesquels ils sont destinés, précisant que les édifices destinés à l’exercice du culte sont soumis au recensement par l’Etat qui assure leur protection.

L’article 7 de la même loi est plus explicite et stipule que « l’exercice collectif du culte a lieu exclusivement dans des édifices destinés à cet effet, ouverts au public et identifiables de l’extérieur », alors que l’article 8 énonce que « les manifestations religieuses ont lieu dans des édifices, elles sont publiques et soumises à une déclaration préalable ».

La Constitution de 2016 stipule aussi dans son article 42 que « la liberté d’exercice du culte est garantie dans le respect de la loi » et la Loi de 2006, fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulmans, stipule dans son article 2 que « l’Etat algérien dont la religion est l’Islam, garantit le libre exercice du culte dans le cadre du respect des dispositions de la Constitution, de la présente ordonnance, des lois et règlements en vigueur, de l’ordre public, des bonnes mœurs et des droits et libertés fondamentaux des tiers ».

L’article 3 de la même loi stipule aussi que « les associations religieuses des cultes autres que musulmans bénéficient de la protection de l’Etat ».

Autre précision de taille : les églises catholiques sont ouvertes en Algérie et la pratique du culte dans ces églises n’a jamais posé problème. Les «églises» qui ont été fermées et non autorisées sont protestantes.

Selon le ministère des Affaires religieuses, l’Eglise protestante d’Algérie (EPA) est certes une association reconnue par les autorités algérienne, mais certains de ses lieux de cultes ne sont pas encore autorisés».

Les chrétiens protestants continuent de pratiquer leur culte dans des lieux aménagés comme les salles ou les maisons qui sont transformés clandestinement en églises, selon le ministère des Affaires religieuses.

Amir Hani 

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