France/migrants: des associations dénoncent les "violences policières " envers les bénévoles - DIA
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France/migrants: des associations dénoncent les « violences policières  » envers les bénévoles

DIA-07 août 2018: Plusieurs associations d’aide aux migrants dans le port français de Calais dénoncent des « violences policières excessives » et « l’intimidation » des forces de l’ordre envers les bénévoles, dans un rapport transmis mardi à l’autorité chargée en France de défendre les droits des citoyens. 

Officiellement, entre 350 et 400 migrants vivent dans le secteur de Calais – port d’Europe continentale le plus proche de l’Angleterre – dans l’espoir de passer clandestinement dans ce pays.

« Au cours des huit derniers mois, les volontaires associatifs ont ainsi été victimes de 666 incidents de surveillance policière, contrôles d’identité répétés, arrestations et fouilles, ainsi que de violences physiques et verbales », affirment dans un communiqué les associations Help Refugees, l’Auberge des migrants, Utopia 56 et Refugee Infobus.

Leur rapport, fondé sur les témoignages de 33 bénévoles, a été transmis au Défenseur des droits Jacques Toubon, qui représente l’autorité administrative indépendante chargée de défendre les droits des citoyens en France. 

Dans ce rapport, les associations fustigent « la systématicité et la persistance du harcèlement des volontaires » qui « interrogent fortement sur le dévoiement de l’utilisation par les forces de l’ordre des moyens de coercition ».

Si les associations dénoncent régulièrement des « violences policières » envers les migrants, c’est la première fois qu’elles publient un document axé sur le harcèlement qu’elles disent subir.

Face à « l’indifférence du parquet de Boulogne-sur-Mer », les associations annoncent avoir saisi le défenseur des droits pour qu’il « fasse avancer diplomatiquement les choses », a expliqué à l’AFP Eléonore Vigny, chargée du plaidoyer pour l’Auberge des migrants.

« C’est une autorité indépendante qui va pouvoir demander des comptes à l’administration et enquêter », assure-t-elle.

De son côté, la préfecture du Pas-de-Calais a qualifié mardi les accusations des associations « d’allégations non démontrées ». « La simple observation des faits démontre que les associations sont tout à fait libres d’exercer leurs activités (…) dès lors que leur intervention s’inscrit dans le respect de l’ordre public et de la loi », a réagi auprès de l’AFP la préfecture.

« Toute personne qui le souhaite peut comme c’est naturel dans un État de droit, saisir l’IGPN (inspection générale de la police nationale) ou le procureur de la République si elle estime être témoin ou victime d’un manquement », ajoute-t-elle. « Force est de constater que les rares plaintes déposées ou les signalements auprès de l’IGPN n’ont conduit jusqu’à présent à aucune condamnation ou mise en accusation d’un policier pour des violences sur des membres d’associations, pas plus que sur des personnes migrantes », a poursuivi la préfecture.

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