Le harcèlement d'une comédienne révèle le calvaire des femmes artistes en Algérie - DIA
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Le harcèlement d’une comédienne révèle le calvaire des femmes artistes en Algérie

DIA-23 février 2018: La médiatisation de l’histoire de Leila Touchi, harcelée dans son quartier à cause de son métier de comédienne dans le cinéma et la télévision, a exposé au grand jour la situation parfois difficile des jeunes comédiennes en Algérie. Tout a commencé quand la comédienne a posté un mot sur sa page facebook: « Je ne me sens plus en sécurité ni dans la rue, ni à l’extérieur ». La comédienne a ensuite raconté son histoire à une journaliste d’un média électronique.   

Le cas de Leila Touchi n’est pas le premier. Plusieurs comédiennes ont fait état à des proches et à des amis de harcèlements quotidiens qu’elles subissent  durant leurs parcours d’artistes. La majorité d’entre elles, ont été forcées de quitter leurs wilayas et parfois leurs quartiers pour louer des appartements ou partager une maison avec des filles dans la capitale. La majorité des comédiennes qui travaillent dans le cinéma et l’audiovisuel viennent de l’intérieur du pays. Pour faire ce métier certaines ont adopté des noms d’artiste pour éviter des problèmes à leurs familles. Certaines comédiennes ont même quitté le métier, car elles ont été obligées de porter le hidjab.  La majorité des productions préfèrent des comédiennes non voilées pour jouer dans les films.    

Dans le passé, la majorité des comédiennes avait adopté seulement le prénom et aucune référence n’était faite pour le nom de famille, car c’était mal vu pour une femme de faire du cinéma. Mais même si cette période est passée , les réflexes d’une société rigoriste sont toujours présents. 

L’histoire de Leila Touchi a crevé l’abcès et a reçu le soutien de nombreux artistes et journalistes sur les réseaux sociaux. Ainsi la comédienne Imène Noel a manifesté sur sa page facebook son total soutien à la comédienne harcelée et a appelé à une mobilisation dans le quartier de la comédienne pour faire barrage à la pression et au drame que subit l’artiste. 

Le producteur et réalisateur Bachir Derrais, qui a dénoncé le harcèlement que subissent les femmes algériennes quotidiennement dans leur pays , a même appelé le DG de la Police Abdelghani Hamel à assumer ses responsabilités. 

Depuis quelques temps, les femmes algériennes qui travaillent dans le cinéma et l’audiovisuel se sont organisées en mouvement associatif (Rapcit). La présidente du réseau Samira Hadj Djilani qui est actuellement au Caire pour participer au Festival de la femmes à Assouan en Egypte n’a pas encore réagi à cette histoire qui a mobilisé toute la web-sphère depuis ce matin. 

Salim Bey     

 

DIAbACHIR dERRAIS

     

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