Hyundai, Usine d’assemblage, Etusa, crédits  BNA et CPA : Où va Tahkout ?   - DIA
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Hyundai, Usine d’assemblage, Etusa, crédits  BNA et CPA : Où va Tahkout ?  

DIA-18 novembre 2016: Depuis quelques jours, on assiste à une montée en puissance inexpliquée de Mahiedeine Tahkout. En l’espace de trois semaines, il lance une usine de montage à Tiaret, décroche une convention avec l’ETUSA, signe deux conventions avec des banques publiques pour développer les crédits de consommation pour la vente de ses véhicules Hyundai, dont la concession lui a été accordé par le ministère du transport. Mais où va Mahièdine Tahkout ?  

Hier sa société Tahkout manufacturing company (TMC), propriétaire de l’usine Hyundai de Tiaret a signé avec le Crédit populaire d’Algérie (CPA) une convention de financement bancaire dans le cadre du crédit à la consommation accordé aux particuliers pour l’acquisition des véhicules de marque Hyundai fabriqués localement par TMC.

En vertu de cet accord, le CPA va accorder des crédits qui peuvent atteindre jusqu’à 90% du prix du véhicule Hyundai fabriqué par cette société privée algérienne dans la limite de trois (3) millions de dinars. Un taux d’intérêt de 8% (hors taxe) sera appliqué sur le montant du crédit avec des délais de remboursement variant entre 12 mois (un an) et 60 mois (5 ans), en fonction de la capacité de remboursement de l’emprunteur et dans une limite d’âge de 70 ans. Le crédit va financer les huit (8) modèles de véhicules de Hyundai assemblés par TMC en Algérie et commercialisés par le réseau du concessionnaire CIMA motors (filiale du groupe Tahkout). Il s’agit des modèles i10, i20, i30, i40, Accent RB, Tucson, Cretta et Santa Fee, qui seront commercialisés d’ici à 15 jours, selon TMC. Soulignant que le CPA avait déjà introduit le crédit à la consommation pour aider les ménages à équiper leurs domiciles (électoménagers….)

Le 15 novembre dernier, Tahkout manufacturing company (TMC)  avait également signé, la même convention de financement pour l’acquisition de véhicules de la marque sud-coréenne, avec la Banque nationale d’Algérie (BNA). Généralement les banques publiques ne signent pas avec un opérateur privé sans l’aval du ministère de tutelle.

Quelques semaines auparavant, Tahkout inaugurait fièrement l’usine d’assemblage et de montage de véhicules de marque Hyundai à Tiaret, avec une capacité de production de 60.000 unités pour la première année d’activité. Cette capacité devrait passer à 100.000 unités à partir de la deuxième année. M. Tahkout a fait savoir qu’il envisageait la mise en place d’une deuxième usine de montage et d’assemblage de véhicules d’une autre marque qu’il s’est gardé de dévoiler.

Mais comment expliquer toutes ses facilités accordées à un opérateur privé dont la réussite commerciale reste toujours inexpliquée. Après l’inauguration en pompe de l’Usine de Tiaret, le groupe Tahkout a remporté un contrat pour l’affrètement de bus avec chauffeurs, pour le compte de l’Entreprise publique de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa). C’est un contrat juteux qui s’ajoute à celui des 1000 bus de transport universitaire. Le groupe Tahkout fournira 300 bus dans un premier temps, pour attendre un nombre de 1 000 bus à terme. « Les contrôleurs, les receveurs et les services seront à la charge de l’Etusa » avait indiqué le service de communication du groupe privé.

L’entreprise dirigée par l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout a remporté un deuxième appel d’offres pour l’affrètement de bus, avec l’offre le « moins-disant », selon certaines sources. Un premier appel d’offres avait été déclaré infructueux.   

Surnommé le « roi des autobus » ou « l’homme au 1000 bus », Mahieddine Tahkout s’est également lancé dans l’importation de pneumatiques. Il a créé la société Africastone, concurrençant le géant Bridgestone, dirigé par l’homme d’affaires saoudien Khaled Bugshan. Ces affaires florissantes  poussent Mahieddine Tahkout à diversifier ses investissements : montage automobile, l’agriculture intensive et le ciment. Et comme tout homme d’affaires Mahieddine Tahkout investi dans ses nouveaux créneaux en famille. C’est son fils Ali et ses neveux Ibrahim et Fateh, qui gérerons la société Tahkout Manufacturing Co, dédiée à la construction automobile. Cette société va sceller des accords avec les constructeurs iraniens Iran Khodro et Saipa, pour monter en Algérie des véhicules fonctionnant au gaz naturel comprimé et fabriquer des pièces détachées. Alors son fils, Bilal, associé à ses cousins Ibrahim et Fateh et son oncle Rachid s’occuperont de la société Filahia Djazaïria (L’Agricole algérienne) et au stockage des céréales.  Entre temps le père, Mahieddine gérera  la maison mère du groupe Tahkout Cima Motors. Pour le moment le groupe familial  a obtenu des promesses d’aides de l’Etat pour développer ses investissements, mais l’homme qui a quitté le FCE, sera puissant dans deux ou trois ans. Son premier investissement après CIMA motors, la chaîne Numidia News n’a pas encore obtenu d’autorisation du ministère de la Communication. Mais il est clair qu’avec la concession de Hyundai, il est sur le point de concurrencer sérieusement Rebrab et à la même allure Haddad.          

Amir Hani  

 

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