Intempéries et inondations : l'Algérie transformée en une grande zone d'ombre - DIA
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Intempéries et inondations : l’Algérie transformée en une grande zone d’ombre

DIA-08 septembre 2020: Les premières pluies d’automne ont dévoilé que l’Algérie est une grande zone d’ombre. Les inondations enregistrées à travers le territoire national viennent rappeler l’adage qui dit : « gérer, c’est prévoir ». Or, il semble qu’il n’y a ni gestion, ni prévention dans une Algérie où tout est à faire.

Chaque année, à la même période, des inondations sont enregistrées à travers l’ensemble du pays. En ce sens, les autorités au niveau des wilayas et des collectivités locales auraient pu prendre des mesures et anticiper sur des inondations qui se produisent chaque année à la même période.

Malgré les deux rencontres gouvernement-walis (février et août 2020) et les instructions fermes du président de la République, les anciens réflexes semblent avoir la peau dure. Ces inondations font ressortir que les walis et les présidents d’APC ainsi que les autres responsables locaux et les directions des travaux publics au niveau des wilayas ont failli à leur mission, chacun à son niveau.

Il est vrai que les citoyens manquent de civisme, mais la responsabilité des autorités reste entière. Ces inondations qui ont terrorisé les citoyens, interviennent au moment où l’on parle avec insistance de la construction de villes intelligentes. C’est le cas de la ville de Sidi Abdellah qui a été envahie par les inondations, alors qu’elle est supposée être une ville intelligente abritant un pôle technologique,

Il faut aussi pointer du doigt les entreprises chargées de réaliser des projets non finis. Ces projets sont réceptionnés sans contrôle ou vérification des autorités locales en raison des passe-droits et des pots de vins. La plupart de ces entreprises appartiennent à de hauts responsables, ce qui explique l’absence de contrôle ou de poursuites judiciaires à l’encontre de ces entreprises qui accaparent des marchés qu’elles réalisent en sous-traitance.

Du fait que les mêmes causes, produisent les mêmes effets, il faut s’attendre à des inondations similaires durant les mois prochains, d’autant plus que l’on s’achemine vers la saison des pluies. Pour mettre fin à cette véritable tragédie, les autorités devraient poursuivre en justice les entreprises ayant réalisé des projets qui sont à l’origine de ces inondations. Mais en Algérie, on a tendance à chercher le bouc-émissaire en faisant porter le chapeau à l’Office national de météorologie, lequel avait annoncé, faut-il le préciser, des chutes de pluies.

Amir Hani

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