La guerre sans nom entre médias algériens - DIA
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La guerre sans nom entre médias algériens

DIA-28 mai 2016-10h28: La scène médiatique est marquée depuis quelques jours par une guerre sans nom entre des médias électroniques d’un côté et entre des journaux de la presse écrite de l’autre. La première guerre des mots dans la presse a commencé entre le quotidien gouvernemental El Moudjahid et le journal privé Liberté appartenant au milliardaire Issad Rebrab. Depuis l’éclatement de l’affaire El Khabar suite au rachat par une filiale du groupe Cevital, Ness prod, un échange de mots assez violent a commencé entre El Moudjahid et Liberté. Ce dernier a ouvert les hostilités quand l’Anep a choisi de suspendre la publicité étatique. Le quotidien El Moudjahid, s’est illustré en prenant la défense de l’Anep par des éditos virulents non signés contre Liberté. Ce dernier qui n’a pas répondu à la campagne s’est plutôt concentré dans sa guerre médiatique contre la chaîne Ennahar Tv, en réservant tout un dossier sur la chaîne d’Anis Rahmani. Ce dernier dénonce dans un communiqué une cabale contre son groupe médiatique, affirmant détenir des documents exclusifs sur les méthodes et les dessous du groupe Cevital.  Les médias de Rebrab n’ont jamais démentis les informations publiées par Ennahar Tv, préférant mettre le paquet dans la campagne de soutien pour El Khabar. Entre temps une autre guerre des mots a éclaté entre le site électronique Algériepatriotique, appartenant à la famille Nezzar et le journal électronique TSA, appartenant aux frères Guemache. L’objet de la querelle entre ses deux journaux électroniques, c’est la diffusion par TSA d’une information sur le rachat par SLC, la société appartenant à Lotfi Nezzar, de la filiale de Monaco Télécom en Algérie : Divona SPA. TSA qui est connue pour sa relation étroite avec  Issad Rebrab affirme que la société de Nezzar a été privilégiée sur le patron de Cevital, qui a postulé avec une meilleure offre pour le rachat de la même société. TSA avait également cité Khaled Nezzar, dans plusieurs analyses politiques critiquant sa position dans certaines affaires politiques nationales. L’échange au vitriol entre les deux sites a commencé le 26 mai quand Algériepatriotique a publié à 10h25 un article révélant les vraies raisons du voyage du ministre de la Communication Hamid Grine en France. Ainsi Algérie patriotique reproche au Ministre de rencontrer Sawaris à Paris et de garder ses relations avec l’ancien employeur Djezzy.  A 14h05, TSA répond par un édito signé par la rédaction, où elle  définissait d’une manière dérisoire l’information chez la famille Nezzar. TSA relance ainsi la polémique en demandant à la famille Nezzar de répondre à trois questions importantes liées à leurs affaires et à leurs acquis.  Très irrité par cet article, le site Algéripatriotique réagit avec un article  peu élégant en tirant directement sur le ministre de la Communication Hamid Grine, l’accusant de participer au…. « Qui tu qui ». Algérie patriotique accuse même le site TSA d’avoir des liens avec la DGED marocaine et à la DGSE française, en promettant des révélations prochaines. Un article d’une rare virulence, qui a eu finalement un effet contraire, puisque la majorité des lecteurs n’ont pas apprécié le ton peu avenant utilisé par le journaliste d’Algériepatriotique. Ce samedi 28 mai, le site TSA en remet une couche, en critiquant la Méthode Nezzar. Bref la hache de guerre entre les deux médias électroniques n’est pas enterrée et on s’attend à des échanges à fleurets mouchetés, particulièrement violents.   Cette guerre acharnée entre journaux connus et sites algériens témoigne du malaise dans le monde médiatique algérien, marqué par l’affaire El Khabar et les attaques extérieures d’un journal électronique marocain sur la fille du premier ministre Sellal et les bobars d’un journal électronique créer de Bruxelles par une ancienne correspondante de l’Entv en Belgique. C’est également une guerre d’intérêt économique et politique qui lie les uns et les autres à des clans bien placés.  Jamais le paysage médiatique national n’a connu une telle hostilité entre journalistes, depuis la fameuse guerre des mots entre le quotidien Le matin et le journal l’Authentique appartenant au général Betchine à l’époque.

Amir Hani 

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