L'Aïd des Algériens : absence de l'autorité de l'Etat, commerces, boulangeries et pharmacies fermés - DIA
20509
post-template-default,single,single-post,postid-20509,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

L’Aïd des Algériens : absence de l’autorité de l’Etat, commerces, boulangeries et pharmacies fermés

DIA-27 juin 2015: La fête de l’Aïd des Algériens est un véritable calvaire à cause de la fermeture des commerces. En plus des supérettes et des petites épiceries qui sont, pour la plupart,fermées, les Algériens ont eu du mal à trouver du pain. Il en est de même pur les médicaments dans la mesure où il était rare de trouver une pharmacie ouverte durant les deux jours de l’Aïd el fitr.
Ces commerces étaient  fermés au moment où le gouvernement et le ministère du Commerce ont multiplié leurs annonces afin de rassurer les citoyens que des permanences seront observées durant les jours de l’Aïd. Il n’en fût rien puisque la «grève» des commerces s’est généralisée à travers l’ensemble du territoire national.
Le ministère du Commerce, par le biais de ses directions de wilaya, met en garde, chaque année, les commerçants qui ne se soumettent pas au programme des permanences. Mais force est de constater que ces permanences ne sont pas respectées.
Les commerçants récidivent chaque année et baissent rideaux malgré l’établissement d’une liste de permanences par le ministère du Commerce. Or si des mesures étaient réellement prises par la tutelle à l’encontre des commerces contrevenants, ces derniers ne fermeraient jamais. En l’absence de l’autorité de l’Etat et compte tenu de l’impunité généralisée, les décisions du ministère du Commerce ne sont ni appliquées, ni respectées.
En définitive, c’est le simple citoyen qui trinque. Il se retrouve dans la contrainte de se lever tôt pour faire la queue et espérer pouvoir acheter sa baguette de pain. Durant ces deux jours de l’Aïd, les boulangers ont fait la loi, selon les témoignages de certains citoyens.
Les boulangers s’évertuent à confectionner du pain «amélioré» pour l’écouler au prix double ou triple voire plus que celui du pain ordinaire. Devant l’absence du contrôle de l’Etat, les commerçants dictent leur loi et justifient cette situation par le départ des ouvriers, sachant que ces derniers travaillent au noir et ne sont ni déclarés à la sécurité sociale ni à un autre organisme. Ce sont des semainiers payés cash sans qu’ils ne soient déclarés.
En termes plus clairs, la débandade qui est enregistrée à chaque fête de l’Aïd est due essentiellement à la généralisation de l’informel et à l’absence du contrôle de l’Etat.
Amir Hani

Envoyer un commentaire

0Shares