L'ANEP pourrait ne pas payer les journaux dans les prochains mois - DIA
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L’ANEP pourrait ne pas payer les journaux dans les prochains mois

DIA-03 octobre 2017: La presse écrite est peut être en train de vivre ses derniers moments. En effet, l’Agence publique l’Anep, prestataire public des collectivités locales en matière de publicité et passage obligé en vertu du monopole de l’Etat sur la publicité étatique, aurait signifier aux journaux privés et publiques qu’elle ne pourra pas les payer, car elle-même n’est pas payée par les collectivités locales, principales pourvoyeuses de l’Anep en prestations publicitaires, a rapporté hier le site Algériepatriotique. Les caisses des collectivités locales serait vides, car l’Etat en a puisé pour financer ses déficits, dont celui de la Caisse nationale des retraites (CNR).

Plusieurs quotidiens ont déjà réduit leurs tirages pour réduire la facture d’impression et réduire les charges en raison de l’absence de publicité.  Certains petits quotidiens ont déjà fermé boutiques et changé d’activité. Dans un récent rapport sur la publicité dans les quotidiens nationaux il existerais encore 105 publications dans la presse écrite. Ce qui est énorme par rapport au volume très bas de la publicité. La majorité des grands annonceurs privés essentiellement les opérateurs de téléphonie et les constructeurs d’automobiles ont réduit de plus de 60% leur annonces.    

C’est essentiellement pour cette raison de cette crise, que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, (qui connait bien le dossier) avait évoqué récemment l’engagement de l’Etat à réactiver le fonds d’aide aux médias, financé par le Trésor public, pour le redynamiser l’année prochaine en revoyant son encadrement. Une aide qui vise à redonner espoir à une presse écrite fortement concurrencée par les médias électroniques et certaines télévisions privées. Mais ce fonds consiste en une aide indirecte aux médias, notamment dans la formation et le recyclage.

Il faut préciser que l’Anep, ne détient que 20 à 30% du marché publicitaire algérien, estimé à quelques 200 millions de dollars pour l’année 2015-2016. Il est considéré comme le moins attractif  en Afrique du Nord. L’Algérie affiche un ratio de 5 dollars/habitant, contre 10 dollars en Tunisie et 19 dollars au Maroc.

Enfin on précise aussi que 70 à 80% du chiffre d’affaires de la publicité sont gérés par quelque 4 000 agences de publicité et une bonne part du marché est tenue par les agences étrangères.

Amel Bouchaib

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