L'Armée refuse la période de transition et s'accroche au dialogue dans le cadre constitutionnel - DIA
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L’Armée refuse la période de transition et s’accroche au dialogue dans le cadre constitutionnel

DIA-09 juin 2019: L’Armée nationale populaire (ANP) a signifié une nouvelle fois l’option d’aller vers une période de transition, imposant le dialogue dans un cadre constitutionnel. Il s’agit d’un refus à ceux qui appellent à la mise en place d’un présidium ou la désignation d’une personnalité ou des personnalités nationales pour diriger la période de transition. C’est à ces personnes «crédibles» que serait confiée la mission d’organiser la prochaine élection présidentielle. C’est en somme la revendication des Algériens qui manifestent depuis le 22 février à travers des marches pacifiques.

La réponse de l’Armée qui détient le pouvoir en Algérie est sans ambages, à travers l’éditorial du dernier numéro de la revue El Djeich.

« Seul le dialogue est à même d’ouvrir la voie à une issue légale et constitutionnelle garantissant l’organisation des élections présidentielles le plus rapidement possible, tant il est vrai que les discussions stériles et infructueuses ne sont que perte de temps et d’occasions pour l’ouverture d’un dialogue véritable et sincère, fait de concessions réciproques, qui rapprocherait les points de vue au service de l’intérêt suprême du pays et la satisfaction davantage de revendications exprimées par le peuple », a souligné l’éditorial du dernier numéro de la revue de l’ANP. 

« Cette aspiration participera au renforcement de la cohésion du peuple ainsi que la conjugaison des efforts de tous, garantissant au pays de poursuivre sa marche vers le développement dans un climat de sécurité et de stabilité », a ajouté la publication.

Soulignant l’importance du dialogue, la revue a relevé qu’en pareille crise complexe que traverse le pays, « l’intérêt de la nation, comme l’avait souligné le Haut commandement de l’Armée nationale populaire (ANP) dès le début, est d’opter pour la voie du dialogue sérieux, fructueux et constructif et d’aller, dans les plus brefs délais, vers la recherche de solutions adéquates, à même d’éviter à notre pays de verser dans des futilités qui rendraient la situation encore plus complexe et couperaient définitivement la voie à la période de transition qui ne pourrait que conduire à une situation encore plus difficile à maîtriser ».

Dans ce contexte, la revue a mis en exergue la nécessité de convier à la table du dialogue « des personnalités nationales et des élites sincères et fidèles à la Patrie afin de trouver une issue favorable qui satisfasse l’ensemble, découle de la conviction de l’institution, de son souci de veiller à la continuité de l’Etat et de son attachement aux engagements qu’elle a exprimés, en de maintes occasions, d’accompagner le peuple algérien et les institutions de l’Etat et de faire échec à tous les scénarii aux néfastes desseins ».

« Bien plus, la conviction en la nécessité du dialogue entre les fils de la Patrie une et indivisible et à ce que ce dernier soit la priorité, en cette conjoncture précise, est de nature à économiser du temps en réduisant la durée de la crise, comme elle donnera lieu à la proposition d’initiatives sérieuses de sortie de crise et, par la même, permettra de neutraliser toute proposition destinée clairement à faire perdurer la crise », a noté El-Djeich, qui a réaffirmé, en outre, l’importance d’installer une instance indépendante chargée de l’organisation et de la supervision des élections « en tant qu’outil légal garantissant le déroulement d’élections présidentielles libres, intègres et crédibles ».

Or, les Algériens refusent tout dialogue initié ou encadré par ceux qui représentent le système. En ce sens, le dialogue que présidera le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah ou le Premier ministre Noureddine Bedoui est voué à l’échec. Pour preuve, le dialogue auquel avait appelé Bensalah et présidé par l’ancien secrétaire général de la présidence de la République, avait vu l’absence de la quasi-totalité de la  classe politique et des personnalités nationales conviées.

Il faut aussi relever que l’élection présidentielle du 4 juillet à laquelle avait appelé Bensalah a été annulée faute de candidats. C’est  que l’actuel système qui veut gérer la transition et organiser l’élection présidentielle est refusé par le peuple. Le dialogue de sourds continue !

Amir Hani 

 
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