Le remaniement du gouvernement fixe les priorités du président Tebboune

DIA-24 juin 2020: Il était attendu depuis des semaines, il est arrivé sans attendre et dans les temps. C’est devenu une habitude, des réglages sont opérés après les six premiers mois de l’installation d’une équipe gouvernementale. Généralement, c’est une manière de corriger des erreurs de casting ou renforcer une équipe qui fait face à une situation exceptionnelle, comme c’est le cas aujourd’hui  avec la crise sanitaire du Covid 19. Mais ce remaniement, a surtout une priorité : booster l’économie. Après six mois, il est important de passer à une autre étape supérieure. Celle de la concrétisation des objectifs tracés par le président Tebboune. Pour cela il a été important de renforcer certains secteurs pour une meilleure optimisation et efficacité. Dans le premier gouvernement Djerrad, l’exécutif est formé par des personnes crédibles propres et honnêtes dans l’esprit du Hirak. Le président Tebboune a fait appel à des hommes d’expérience. Cela ne veut pas dire que ceux qui sont partis ont failli à leur mission, mais il y a  une période de grâce de six mois dont plus de trois consacrés à la gestion du Covid. L’économie demeure avant tout la priorité du président.  

L’économie priorité du président Tebboune

Face à la crise sanitaire, la préservation de la force économique du pays : l’énergie. Et A ce titre  le choix du nouveau ministre de l’énergie n’est pas fortuit. Abdelmadjid Attar a été PDG de Sonatrach et  connaît parfaitement ce secteur.

Le président de la république souhaite faire passer à une phase de revalorisation des ressources et au développement de dérivés pétroliers. L’Algérie doit maintenir son statut dans le marché pétrolier et gazier. Et à ce titre la nomination du Pr Chitour n’est pas un hasard,  mais un replacement naturel d’un expert en la matière. Le Pr Chitour a durant des années dénoncé l’absence de politique réelle de transition énergétique. L’Algérie doit aller vers le développement durable et les énergies renouvelables.   Dans le domaine de la transition numérique, le Président de la république a fait des engagements fermes durant sa campagne. Il a choisi de créer un ministère à part, pour la numérisation de tous les secteurs afin d’aller vers  le e-gouvernement, et mettre fin à certains secteurs clés qui sont restés au stade du papier pour différentes raisons pour certaines malveillantes. La numérisation c’est la transparence dans tous les secteurs et surtout permettra le stockage des données ici en Algérie.

La mise en place d’un ministère chargé des statistiques permet d’avoir des chiffres réels de la situation du pays. On ne peut pas développer un pays sans statistiques fiables. Aucun secteur n’a de véritables statistiques. Les chiffres diffèrent d’un gouvernement à un autre voir d’un responsable à un autre. C’est à travers des chiffres vérifiés qu’on peut élaborer des stratégies économiques futures.  Les statistiques sont le talon d’Achille de l’économie algérienne.

Autre nouveauté dans le gouvernement Djerrad, c’est l’importance accordée aux ressources minières du pays. L’Algérie est un grand pays minier, mais les mines sont concentrées dans une petite direction au ministère. Les mines doivent être un des leviers de croissance de l’Algérie nouvelle. Toutes ces richesses minières doivent contribuer au développement économique.

Les mines à travers les ressources en or, en phosphate ou encore en diamants et uranium sont une richesse au même titre que le gaz et le pétrole.

Le transport et les travaux publics, le piler de l’économie et du développement  

Les travaux publics et transports, sont deux secteurs qui ont été regroupés par le passé uniquement pour faciliter l’octroi des marchés à certains.

Aujourd’hui, le secteur du transport est à l’agonie. Il est déstructuré !  Une révolution s’impose dans ce secteur. Développer le transport maritime longtemps resté entre les mains des filiales étrangères.  Créer un hub pour le transport aérien et surtout développer le transport ferroviaire, en relançant le projet  de la voie ferrée vers les hauts plateaux et le sud.

Pour ce qui est des travaux publics, le nouveau ministre doit désenclaver des régions, entretenir les autoroutes, relancer le projet du port du centre

Pour ce qui est des PMI/PME, il fait partie des engagements phares du président. Il faut créer d’ici la fin de l’année un nombre considérable de petites entreprises. Ce ministère est placé sous l’autorité du Premier ministre.  La jeunesse est l’atout de ce pays. Ce ministère doit encourager la création d’entreprises pour un nouveau départ de l’économie.

La communauté à l’étranger désormais sous la coupe du Premier ministre

La communauté algérienne a l’étranger, fait partie des priorités du président de la République. Ce poste n’est plus sous la tutelle du MAE, il relève désormais du Premier Ministère, d’où le choix de Samir Chaabana. Une personnalité connue des immigrés puisqu’il est député de l’immigration.  Les Algériens vivant à l’étranger sont des citoyens comme ceux qui résident en Algérie, avec les mêmes droits. Ce département à une portée politique et économique. Il doit permettre aux algériens vivant à l’étranger de contribuer au développement de leur patrie

Le sport d’élite bien pris en charge

Enfin, le sport d’élite a été une nouvelle fois la priorité du gouvernement, avec un choix de taille Salima Souakri, une championne reconnue et une personnalité sportive très estimée, ce qui lui a permis d’être choisie comme ambassadrice des bonnes volontés de l’ONU.  

L’Algérie doit devenir une terre de champions dans toutes les disciplines. Depuis quelques années l’Algérie a dégringolé dans toutes les disciplines, alors qu’elle avait des champions dans toutes les disciplines. La nouvelle secrétaire d’Etat chargée du sport d’élite doit créer toutes les conditions humaines et matérielles pour former des champions. La prise en charge doit se faire à partir de l’école primaire.

Salim Bey