Législatives : Le FLN boucle les listes en attendant la tête d'affiche d'Alger - DIA
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Législatives : Le FLN boucle les listes en attendant la tête d’affiche d’Alger

DIA-04 mars 2017: S’il y a un parti où la confection des listes électorales a toujours été un moment délicat, pour la cohésion de ses rangs, c’est assurément le FLN. La confection des listes pour les Législatives du 4 mai prochain n’a, à l’évidence, pas échappé à cette règle. Le black-out qui a entouré cette opération – et qui continue, au demeurant – en est une preuve éclatante. A laquelle, il y a lieu d’ajouter le véritable isolement – dans le cadre feutré de l’hôtel Moncada – dans lequel ont été (et sont toujours) maintenus les membres de la commission nationale élargie qui a été chargée de cette (rude) tâche. Ce qui a obligé les journalistes a faire des pieds et des mains pour obtenir la moindre petite information sur ce qui se trame dans cet établissement hôtelier pour informer la population ; en dernier ressort, principale concernée par l’échéance électorale qui pointe à l’horizon. Les premières fuites (organisées ?) sur le travail de la commission précitée confirment, d’un côté, la difficulté que ses membres rencontrent dans leur tâche. Et de l’autre, que la direction actuelle du FLN  est en passe de tenir ses engagements d’apporter du sang neuf, et de qualité, dans la représentation parlementaire du parti. La première (difficulté) transparaît dans le fait que l’essentiel des fuites, ayant trait aux têtes de listes choisies, a concerné les wilayas des Hauts-plateaux, du Sud et du Grand-sud où le FLN n’a quasiment jamais eu de problèmes organiques. C’est ainsi que les wilayas de Naâma, El Bayadh, Saïda, Adrar, Tamanrasset, Tindouf, Laghouat, Ouargla, M’sila, El Oued, Bordj Bou Arréridj et Tébessa, auxquelles il y a lieu d’ajouter celles d’Illizi, Biskra, Souk-Ahras et Tiaret où des ministres en poste et des anciens ministres ont été désignés comme « tête de liste », connaissent déjà ceux qui vont conduire les listes FLN. Ce sera, respectivement, à en croire les fuites en question, Saadani Slimane (député sortant), Boualem Bousmaha (nouveau candidat), Ali Hamel (député sortant), Mahmoud Kemama (nouveau candidat), Mohamed Moussoudja (nouveau candidat), Yahia Zaabta (nouveau candidat), Belkhir Biyat (nouveau candidat), Telli Madi (nouveau candidat), Hadef Bensalem (nouveau candidat), Djamel Benhamouda (nouveau candidat) et Moumen Ghali (nouveau candidat). Ce qui laisse supposer, à rebours, que dans les wilayas du Nord ou, du moins, dans une bonne partie d’entre elles, la désignation  des têtes de liste pose toujours problème.   Quant au deuxième enseignement tiré de ces fuites, le respect par la nouvelle direction du FLN de ses engagements d’apporter du nouveau dans la représentation parlementaire, à savoir, il ressort nettement du fait que la plupart des « têtes de liste » susmentionnés n’étaient pas députés dans l’assemblée sortante. Un « nouveau » qui ne se limite pas à ce seul fait mais inclut également, comme souligné plus haut, le critère de qualité. Cet aspect est, à l’évidence, porté par l’implication dans les prochaines législatives, comme « tête de liste », il faut le souligner, selon les fuites précitées, de six ministres en poste et d’un ancien ministre et, selon d’autres sources, de huit ministres en exercice et de deux anciens ministres. Il s’agit, pour la première catégorie, de Boudjemaa Telai, ministre des Travaux publics et du Transport, de Tahar Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de Abdelkader Ouali, ministre des Ressources en eau, de Abdelwahab Nouri, ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, de Aïcha Tabagou, ministre déléguée (auprès du précédent) chargée de l’Artisanat, de Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Qui se présentent, respectivement, à Annaba, Tiaret, Mostaganem, Batna, Illizi et Constantine. Quant à la seconde catégorie, il s’agit de Mohamed Djellab, ancien ministre des Finances qui est annoncé à Biskra et de Abderrachid Harraoubia, qui se présente à Souk-Ahras. Pour en revenir aux difficultés que rencontre la commission nationale élargie pour peaufiner les listes dans le reste des wilayas du Nord, elle est quelque peu révélée par le mutisme qui entoure la candidature de deux ministres pourtant annoncée en même temps que celles de leurs collègues susmentionnés. Ni le nom de Ghania Eddalia, ministre chargée des Relations avec le parlement, ni celui de Abdessalam Chelgham, titulaire du portefeuille de l’Agriculture ont été, en effet, cités dans les fuites en question. Ce qui peut s’expliquer par le fait qu’ils sont pressentis pour conduire les listes du FLN dans les wilayas de Blida et de Tlemcen où la concurrence, dit-on, est particulièrement rude. Pour rester avec les enseignements tirés desdites fuites, il saute aux yeux que la désignation du « tête de liste » de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, en la personne de Djamel Benhamouda, un ancien député connu pour son opposition, en son temps, à la mainmise d’Ali Benflis sur le FLN, pose le problème de la candidature de Moussa Benhamadi, l’actuel chargé de la communication au sein de la direction actuelle du plus vieux parti du pays : député sortant, celui-ci avait été élu sur la liste présentée par le FLN à, précisément, Bordj Bou Arréridj. D’aucuns n’écartent pas la possibilité que Moussa Benhamadi se présente à Alger. Et même en tant que « tête de liste »…

Mourad Bendris

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