Les Algériens appréhendent un éventuel retour au confinement - DIA
52378
post-template-default,single,single-post,postid-52378,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Les Algériens appréhendent un éventuel retour au confinement

DIA- 27 juin 2020: L’augmentation du nombre de nouveaux cas confirmés de Coronavirus (Covid-19) durant les dernières 24 heures en Algérie fait craindre aux Algériens un éventuel retour au confinement. En effet, les chiffres sont inquiétants, après deux semaines du dé-confinement total ayant touché plusieurs wilayas et un dé-confinement partiel pour d’autres.

Le bilan des dernières 24h fait état de deux cent quatre-vingt-trois (283) nouveaux cas confirmés de Coronavirus (Covid-19), 136 guérisons et 7 décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures en Algérie. 

Le total des cas confirmés s’élève ainsi à 12968, soit 29,5 cas pour 100.000 habitants, celui des décès à 892 alors que le nombre des patients guéris est passé à 9202, a précisé Dr Fourar, lors du point de presse quotidien consacré à l’évolution de la pandémie de la Covid-19.

Hier les wilayas où sont enregistrés les plus grands nombres de nouvelles contaminations sont Sétif (+59 cas), Boumerdes (+17), Alger (+15), Blida (+14), Batna  (+13), Ouargla (+12) et Oran (+9).

Le dé-confinement progressif suivi de la reprise de certains commerces et autres activités est derrière cette recrudescence des nouveaux cas, notamment la réouverture des marchés et des centres commerciaux qui enregistrent de grandes affluences à l’exemple du « marché Dubaï » à Sétif. Le manque de civisme des citoyens a également contribué à l’aggravation de la situation sanitaire.

Il faut aussi reconnaître que les autorités du pays se sont contentées de pondre des décrets sans qu’il n’y ait des mesures d’accompagnement. Dans les autres pays, les personnes contrevenant à l’observation des règles d’hygiène, de distanciation physique et le port du masque sont verbalisées et payent sur place des amandes financières.

A cela s’ajoute les embrassades et les accolades qui sont des gestes bannis en ces temps de coronavirus. La reprise des fêtes de mariage et le rassemblement des gens à la faveur de différentes occasions sont autant de facteurs qui favorisent la propagation de l’épidémie en Algérie.

Les associations de la société civile sont pratiquement absentes sur le terrain, sachant que leur rôle consiste en la sensibilisation de la population sur les dangers que présente cette pandémie mortelle. En plus, cette épidémie présente un danger sur l’économie algérienne. Plusieurs commerces avaient souffert du confinement, alors que les transporteurs et taxieurs continuent de souffrir de la pandémie puisqu’ils n’ont pas repris l’activité.

Sur un autre registre, les autorités du pays développent un discours plutôt rassurant et apaisant, au lieu de mettre en garde les Algériens contre le retour de l’épidémie. A ce propos, le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid, avait déclaré que l’Algérie avait atteint le pic le 29 avril dernier !

La réalité de tous les jours prouve le contraire puisque le record des nouveaux cas confirmés a été enregistré ce vendredi. En somme, la responsabilité de la présente situation incombe aux autorités du pays,  aux associations et aux citoyens.

Amir Hani 

0Shares