Les « revenus pétroliers » ont baissé: Daesh passe au commerce de la drogue - DIA
4871
post-template-default,single,single-post,postid-4871,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Les « revenus pétroliers » ont baissé: Daesh passe au commerce de la drogue

DIA-18 avril 2016- 14h11:Pour asseoir leur emprise sur les territoires qu’ils contrôlent en Syrie et en Irak, les combattants de l’Etat islamique multiplient les activités criminelles et les trafics. « Assurément, on peut dire que ce commerce est capté pour une bonne partie par Daesh. D’autant plus que les revenus issus de la vente du pétrole, par exemple, sont en forte baisse du fait des derniers revers subis depuis l’intervention russe et les frappes de la coalition occidentale ».c’est ne ces termes que le consultant indépendant associé au groupe d’analyse de JFC Conseil, Roland Lombardi, a analysé les filières de la drogue des terroristes. Il ajoute qu’à l’inverse « de ce que nous avons trop tendance à croire, les gros poissons du trafic de drogue et du grand banditisme ne font pas bon ménage avec les terroristes ». Ainsi, pour démanteler les réseaux terroristes, l’aide de services de renseignement du Maghreb (marocains et algériens notamment) a sans doute était précieuse, mais il ne serait pas étonnant que des informations cruciales recueillies émanent de caïds (qui sont par ailleurs à des années lumières du salafisme) souhaitant simplement retrouver une certaine tranquillité dans leur quartier afin de protéger et assurer leur lucratif business. Selon cet analyste, même si le parallèle est un peu rapide, déjà au Moyen-âge, les Hashashins de la secte d’Hassan ibn al-Sabbah consommaient déjà du haschich avant de commettre leurs assassinats ou d’aller au combat.
Roland Lombardi souligne que ce n’est plus un secret pour personne que bon nombre de combattants djihadistes utilisent diverses drogues et particulièrement du captagon. Dans son  analyse, il ajoute que suite aux attentats qui ont touché Paris et Bruxelles, certains observateurs ont rapidement fait le lien entre trafic de drogue et terrorisme. De fait les passés de petites frappes de quartiers populaires de la plupart des auteurs des attaques des deux villes européennes ne cessent d’intriguer et renforcent le soupçon d’un lien fort entre terrorisme et criminalité, notamment le trafic de stupéfiants.
 Même s’il est bien connu que les frontières entre délinquance et salafisme violent sont poreuses, il est toutefois très hasardeux d’affirmer que le trafic de drogue alimente directement le terrorisme qui touche l’Europe. Pour cela, il faut rappeler que les terroristes de Paris et de Bruxelles n’étaient en réalité que des « voyous ratés » et c’est peut-être là une des raisons de leur basculement dans le salafisme puis l’action violente, rappelle-t-il.
Yacine Lyes

Envoyer un commentaire

0Shares