Lettre de Jeannette Bougrab, une fille de harki à Emmanuel Macron - DIA
16031
post-template-default,single,single-post,postid-16031,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Lettre de Jeannette Bougrab, une fille de harki à Emmanuel Macron

DIA-26 février 2017: Qui a ouvert la boite de Pandore? Après Feriel Furon, c’est maintenant le tour de la directrice de l’Institut français en Finlande, Jeannette Bougrab. Cette dernière a écrit une lettre à Emmanuel Macron (*), publiée aujourd’hui, sur les colonnes de « Valeurs actuelles », défendant des valeurs auxquelles, elle et ses semblables s’obstinent à croire. Indignée, affirmant d’être fière fille de harki, elle s’adressa à Macron, pour lui dire «vous êtes allé en Algérie pour y tenir des propos ahurissants qui assimilent la colonisation française à un crime contre l’humanité ». Macron a eu même droit à une petite leçon de vocabulaire, Bougrab a bien voulu expliquer le vrai sens de crime contre l’humanité, qui aurait sans doute échappé au candidat à la Présidentielle Française: Le crime contre l’humanité n’est pas un accident de l’histoire, c’est un crime intentionnel, des atrocités délibérées. Alors pour la représentante de la culture française en Finlande, tout ce qui est arrivé en Algérie, depuis le 14 juin 1830 jusqu’au 5 juillet 1962,  n’a pas été intentionnel, les français seraient-ils arrivés au port de Sidi Fredj contre leur gré, et toutes les tortures, bombes, exécutions…contre un peuple algérien désarmé et désarmant, tout cela fut à l’insu de leurs soldats!? Afin de conforter sa mauvaise réflexion, elle enchaîna satirique, « Je n’ose imaginer un seul instant qu’un brillant énarque, sorti dans la botte et qui a intégré la prestigieuse Inspection des Finances, ignore que l’un des chantres de la colonisation était Jules Ferry. Oui, Jules Ferry, lui, le père de l’école républicaine. Convaincu de la supériorité de notre modèle de civilisation, il jugeait que la France avait un devoir moral de répandre ses lumières à des peuples encore plongés dans l’obscurité. Doit-on en conclure qu’au même titre que les SS Jules Ferry serait coupable de crime contre l’humanité ? Ou aussi Albert Camus, Prix Nobel de littérature, qui avait eu un cri du cœur pour son Algérie natale ». Une telle analyse absurde, même un prix Nobel de mathématiques ne pourrait lui trouver la moindre  logique.  

Macron a eu droit aussi à une leçon de MORALE, de la part de la fille de harki, l’accusant de TRAHISON. Et oui, pour Bougrab, Macron a trahi l’héritage républicain, «  Je suis une fille de harki, vous ne le savez peut-être pas, de ces soldats musulmans torturés et tués par milliers après l’indépendance de l’Algérie, pour avoir été fidèles à la France. J’entends que vous vouliez faire plaisir à quelques idéologues, mais en cela vous venez de trahir notre héritage républicain ». Pourquoi ne dit-elle pas soldats algériens tout simplement, mais faisons la même analyse, et posons cette question : à quels idéologues voudrait faire plaisir Jeannette Bougrab en publiant cette lettre ? C’est sûr que ce n’est pas à ses amis.

Yasmine Yahia

(*) www.valeursactuelles.com/politique

 

Envoyer un commentaire

0Shares