Libération d'un Suédois enlevé par Al-Qaïda en 2011 au Mali - DIA
20497
post-template-default,single,single-post,postid-20497,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Libération d’un Suédois enlevé par Al-Qaïda en 2011 au Mali

DIA-26 juin 2017: Le Suédois Johan Gustafsson, enlevé par Al-Qaïda en novembre 2011 dans le nord du Mali, est arrivé en Suède en bonne santé, a annoncé le gouvernement suédois, mais le sort d’un autre otage enlevé au même moment, un Sud-Africain, est inconnu.

« Je suis très heureuse d’annoncer que Johan (Gustafsson) a aujourd’hui pu rejoindre la Suède et retrouver sa famille », a déclaré aux journalistes la chef de la diplomatie suédoise, Margot Wallström, montrant une photographie de lui entouré par sa famille après son arrivée.

« Je l’ai accueilli au pays, et je peux dire qu’il est en bonne santé et qu’il tient bon, compte tenu des circonstances. »

La ministre a refusé de donner des précisions sur les conditions de la libération, indiquant seulement qu’elle avait eu lieu « il y a quelques jours » et qu’elle était le résultat de « plusieurs années d’efforts » réalisés par la police, les hommes politiques, les diplomates et les autorités suédoises et internationales.

La ministre a refusé de dévoiler si une rançon avait été payée ou non, en expliquant seulement que « la politique de la Suède est de ne pas payer de rançon en cas d’enlèvement. »

« Oui, nous avons apporté notre contribution à la libération de l’otage suédois, a indiqué une source sécuritaire malienne à l’AFP. Il a été libéré dans le désert malien. C’est le groupe Al Faroutane, affilié à Aqmi et Al-Qaïda, qui a enlevé le Suédois. Il se porte bien. Les négociations n’ont pas été faciles »

Le 25 novembre 2011, Johan Gustafsson avait été enlevé à Tombouctou en même temps que le Sud-Africain Stephen McGown et un Néerlandais, Sjaak Rijke. Un quatrième homme – un Allemand – avait été tué en tentant de résister à ses ravisseurs.

Gustafsson se trouvait au Mali alors qu’il faisait un voyage en moto entre la Suède et l’Afrique du Sud.

L’enlèvement avait été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Le Néerlandais avait été libéré par les forces françaises en 2015.

« Je vous appelle tous à faire preuve de respect vis-à-vis de Johan et de sa famille et à les laisser décider si et quand ils parleront », a ajouté Mme Wallström dans le communiqué.

– Des enlèvements en série –

Un humanitaire sud-africain, qui avait été choisi par les familles pour négocier la libération de Gustafsson et McGown, a affirmé n’avoir aucune nouvelle de ce dernier. « Nous n’avons pas d’informations… Je ne pense pas que Stephen (McGown) ait été libéré », a déclaré Imtiaz Sooliman, le président de l’ONG Gift of the Givers.

L’ONG avait affirmé en mai 2017 qu’elle abandonnait les négociations avec les ravisseurs, estimant qu’elles se trouvaient dans une impasse. Selon des médias suédois, elle négociait le versement d’une rançon.

Ces dernières années, Aqmi a diffusé plusieurs vidéos de Gustafsson et McGown, mais on n’a qu’une idée très vague de leurs revendications.

La famille de Gustafsson s’était exprimée à plusieurs reprises dans les médias pour demander sa libération, mais lundi son père, Goran Gustafsson, s’est refusé à tout commentaire sur la libération de son fils.

« Je ne veux pas parler maintenant, je ne peux pas. Vous devez m’excuser », a déclaré le père à l’agence de presse suédoise TT.

Plusieurs autres Occidentaux ont été enlevés au Mali ces dernières années.

En janvier 2016, la missionnaire suisse Beatrice Stockly avait été kidnappée à Tombouctou par Aqmi, une vidéo la montrant vivante avait été diffusée un an plus tard.

Gloria Cecilia Narvaez Argoti, une religieuse colombienne, a été enlevée en février dans le sud du Mali par des hommes armés présumés jihadistes. Sa situation est toujours inconnue, malgré de nombreux arrestations.

La Française Sophie Petronin, présidente d’une ONG, a été enlevée à Goa, dans le nord du Mali, fin 2016. Depuis aucun groupe n’a revendiqué son enlèvement.

Envoyer un commentaire

0Shares