Le Maroc présente officiellement sa demande de réintégration à l'UA - DIA
10083
post-template-default,single,single-post,postid-10083,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Le Maroc présente officiellement sa demande de réintégration à l’UA

DIA 24 septembre 2016:  Le Maroc a officiellement déposé sa candidature à l’UA. Le conseiller royal Tayeb Fassi-Fihri a rencontré, à New-York, la présidente de la commission de l’Union africaine (UA) Nkosazana Dlamini-Zuma pour lui présenter officiellement la demande de réintégration du Maroc à l’UA.

Il est attendu que la demande d’adhésion du Maroc à l’Union africaine soit examinée lors du prochain sommet de l’UA, qui se tiendra en janvier 2017 à Addis-Abeba.

En 1984, le Maroc avait quitté l’Organisation de l’Union Africaine (OUA), prédécesseur de l’UA et dont le pays était un membre fondateur. Le roi Hassan II avait ainsi manifesté son opposition à la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par l’Organisation, reconnaissance qu’il estimait comme contraire au principe de non-ingérence.

Après 32 ans d’absence de l’Union Africaine (et de l’OUA entre 1984 et 2002), le roi du Maroc Mohammed VI, veut revenir sur la scène africaine. Il a alors adressé un message au 27e sommet de l’Union africaine, qui s’est tenu à Kigali. Grâce au lobbying marocain, 28 pays membres de l’UA avaient ensuite adressé à Driss Déby Itno, président de la république du Tchad et président en exercice de l’Union africaine (UA), une motion en vue de la suspension de la RASD des activités de l’UA et de tous ses organes. Ses pays sont : le Benin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cap Vert, les Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Érythrée, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée-Equatoriale, le Liberia, la Libye, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, Sao Tomé, le Sénégal, les Seychelles, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Swaziland, le Togo et la Zambie. Mais la RASD peut compter sur des soutiens de poids, notamment les deux géants de l’UA, l’Algérie et l’Afrique du Sud.

La présence aujourd’hui d’un conseiller royal et non du ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar montre clairement qu’il s’agit là d’un projet porté par le roi Mohammed VI.

Depuis 2013, le Maroc a pris un nouveau tournant diplomatique et s’est rapproché économiquement et politiquement des pays du Sud et de l’Afrique de l’Ouest. L’un des objectifs de cette stratégie est d’engranger des soutiens à son projet de « large autonomie » pour le Sahara occidental. En juillet dernier, le Maroc avait annoncé sa volonté d’intégrer l’UA.

Le Maroc veut profiter des divisions à l’intérieur de l’UA en créant deux blocs opposés sur la question. En juillet, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait affirmé que le Maroc devait « se soumettre au pacte constitutif de l’Union africaine s’il souhait(ait) intégrer cette organisation », ajoutant : « La RASD est un membre fondateur de l’organisation et l’intégration de l’UA obéit à des mesures bien précises auxquelles le Maroc doit se soumettre ».

L’Acte constitutif de l’Union ne prévoit en effet pas l’exclusion d’un État qui, comme la RASD, en est membre depuis sa création. Le Maroc veut imposer une modification du texte fondateur de l’Union, qui peut être adoptée par consensus des chefs d’États membres à la majorité des deux-tiers, soit 36 États.

Amir Hani 

Envoyer un commentaire

0Shares