Migrants Africains en Algérie: Quand le rêve s'évapore - DIA
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Migrants Africains en Algérie: Quand le rêve s’évapore

DIA-05 décembre 2016: L’Algérie relance les opérations de rapatriement de migrants qui se trouvent sur le territoire national en situation irrégulière. Cette fois ce ne sont pas moins de 1500 africains qui sont sur le point d’être rapatriés dans leurs pays d’origine. Alors que l’Algérie s’emploie à les rapatrier, la Tunisie, elle, les oriente vers l’Algérie. Ces derniers en quête d’un meilleur horizon  se retrouvent comme un ballon qu’on envoie de part et d’autre.

En effet, selon la LADDH (Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme), ce ne sont pas moins de 1500 migrants africains qui vont être prochainement rapatriés dans leurs pays d’origine. Cette opération selon l’organisme a été menée par les services de la wilaya d’Alger, entre jeudi et vendredi derniers, en sillonnant les rues de la capitale à la recherche de ces migrants. Après les avoir rassemblé, ils ont été envoyé dans un campement de vacances à Zéralda.

A cet effet, la Laddh qualifie la décision de rapatriement prise par les autorités de « sévère et dure». La ligue  fait savoir que dans le campement, des rixes ont éclaté faisant deux blessés, dont un en état critique.

Cela revient au fait que ces individus ne souhaitent pas regagner leurs pays d’origine, qu’ils ont fui en quête d’un meilleur horizon, et une vie de dignité.  

Dans ce sens, la Laddh souligne les contradictions des autorités Algériennes, concernant la prise en charge de ces migrants et un meilleur accueil. Ces engagements, d’après la ligue sont totalement « contredits » sur le terrain.

D’autre part, ces migrants qui quittent leurs pays pour différentes raisons, notamment la dégradation de la situation sécuritaire, les conditions inhumaines, ou encore la baisse du niveau de vie dans une région ou les conflits armés et, de facto, les crises financières font rage, se retrouvent ainsi encore plus mal traités et mal accueillis. Leurs rêves de meilleures vies s’évaporent face à la dure réalité ; puisque ces derniers, sont ballotés dans tous les sens. L’on apprend qu’un contingent de migrants originaire du Cameroun, de cote d’Ivoire et de Somalie, dont une femme enceinte ont été refoulés  par la police Tunisienne du coté Algérien de la frontière dans la nuit du mercredi au jeudi derniers. Et cela sans avoir informé la partie Algérienne. C’est ce qu’a révélé la station de radio tunisoise RTCI, citant un représentant du bureau tunisien de l’ONG EuroMed Rights. L’on fait savoir également de la même source que les dix personnes ont été transférées le 30 novembre dernier  du centre de rétention de Wardia vers la région de Kasserine, frontalière avec l’Algérie. Le représentant chef du bureau Tunisien de l’ONG EuroMed Rights explique au micro de RTCI que «vers 2h du matin du 1er décembre, les dix migrants ont été conduits à la frontière algérienne (…), séparés en petits groupes et emmenés à travers la forêt jusqu’à un village algérien».

Fort heureusement, le groupe a pu joindre ses contacts et des associations en Algérie qui les ont pris en charge. Face à cet épisode, un collectif d’avocats a décidé de déposer un recours au tribunal administratif pour dénoncer ces agissements inhumains qui contreviennent aux conventions internationales ratifiées par la Tunisie, et réclamer le retour de ces personnes en Tunisie, où elles ont une vie, comme travailleurs ou comme étudiants. 

Lamine Réda 

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