Ministère de l'Intérieur : les Harragas un "dossier douloureux" - DIA
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Ministère de l’Intérieur : les Harragas un « dossier douloureux »

DIA- 17 décembre 2018: Le coordonnateur du centre opérationnel des migrations au ministère de l’Intérieur, Hassan Kacimi, a qualifié la question des Harragas en Algérie de « dossier douloureux » qui interpelle les Pouvoirs publics. Il a regretté  à ce sujet « qu’il y ait une souffrance à prendre en charge ».

« Bien que nous ayons criminalisé l’acte, cela n’a pas donné de résultat, alors que la communication n’est pas notre point fort. Nous devons réfléchir et ouvrir d’autres pistes pour traiter cette question « , a-t-il dit. Pour ce responsable du ministère de l’Intérieur « les Pouvoirs publics mobilisent beaucoup de moyens pour trouver des solutions dans le but d’aller vers une réinsertion sociale réelle de cette jeunesse ».         
A une question sur les migrants clandestins algériens, il a indiqué qu’ils représentent moins de 1% de l’ensemble des migrants qui débarquent en Italie, dénonçant par la même occasion « les réseaux mafieux qui organisent ces flux migratoires ».
Kacimi a aussi mis en garde contre l’arrivée en Algérie de terroristes parmi les migrants subsahariens et arabes. A cet effet, il a indiqué que l’Algérie ne fera « aucune concession » en matière de sécurité et de protection de ses frontières dans le cadre de la lutte contre la migration clandestine, dont les flux connaissent un « redéploiement » et une « exfiltration » d’anciens terroristes venant de zones de conflits.
Apportant des explications sur les migrants clandestins qui remontent de l’Afrique subsaharienne vers l’Algérie, mais aussi des migrants arabes venant notamment de Syrie, du Yémen et de la Palestine, M. Kacimi a indiqué qu’il s’agit d’un « phénomène nouveau » car, a-t-il précisé, ces migrants « empruntent des circuits encadrés par des groupes armés ».
Mettant en garde contre l' »instrumentalisation » du phénomène migratoire, M. Kacimi a fait observer que ces migrants « passent par des capitales connues pour avoir instrumentalisé plusieurs dossiers ayant abouti à la subversion et au terrorisme ».
« L’Armée nationale populaire intercepte sur le réseau routier des migrants et d’anciens terroristes venant du Sahel, ce qui constitue une préoccupation à laquelle il faut faire face », a-t-il relevé, insistant, toutefois, sur la nécessité de « trouver un équilibre entre l’enjeu sécuritaire et humanitaire dans le traitement du phénomène de la migration clandestine ».
S’exprimant sur la conférence ayant porté sur le pacte mondial sur les migrations, organisée récemment à Marrakech (Maroc), M. Kacimi a estimé que « ce pacte ne fait pas de distinction entre la migration clandestine et la migration légale », soulignant qu’il appartient à chaque pays de « définir la politique publique migratoire ».
« L’Algérie refuse que la question migratoire soit instrumentalisée ou sous-traitée, comme elle rejette un nombre de propositions concernant la délocalisation des centres ou plateformes migratoires », a-t-il mentionné. Il a comparé les centres de migrants à des camps d’esclaves où les meilleurs étaient vendus et le reste rejeté. 
Amir Hani 
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