Un ministre tunisien limogé pour avoir critiqué l'Arabie Saoudite - DIA
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Un ministre tunisien limogé pour avoir critiqué l’Arabie Saoudite

DIA-04 novembre 2016: L’affaire a fait le tour du monde arabe. Le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a décidé de limoger le ministre des Affaires religieuses Abdejlil Ben Salem. 

Selon le communiqué du gouvernement tunisien, la raison du limogeage est « l’irrespect des normes du travail gouvernemental et ses déclarations qui ont touché les principes et les bases de la diplomatie tunisienne ».

Le chef du gouvernement a nommé Ghazi Jeribi, ministre de la Justice en remplacement de Abdejlil Ben Salem de façon intérimaire.

Lors d’une séance d’audition du ministre des Affaires religieuses à la commission des finances, de la planification et du développement, Abdejlil Ben Salem avait déclaré avoir été le seul à avoir eu assez de courage pour demander à l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite et au secrétaire-général des ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur arabes, qui est saoudien, de « réformer les écoles de leur pays puisque le terrorisme provient, historiquement, de ces lieux ».

Il a en outre expliqué que le phénomène du « takfir » – le fait de qualifier les autres de mécréants – provient uniquement de l’école Wahhabite, indiquant qu’indépendamment de la bonne ou de la mauvaise foi, le terrorisme et l’extrémisme qui sont aujourd’hui propagés un peu partout dans le monde ne proviennent que de cette école dont l’origine est l’Arabie Saoudite.

Une liberté de ton qui rentre pas dans les paramètres de la diplomatie, ce qui a coûté la place au ministre tunisien. En tout cas cette affaire a fait tache d’huile dans le gouvernement Chahed.

Plusieurs personnalités politiques, figures de la société civile et citoyens tunisiens et même algériens ont soutenu le ministre limogé, qui a eu le courage de dire tout haut ce que certains pensent tout bas. 

Amel Bouchaib 

  

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