Mohamed Abdelaziz, la disparition d'un grand révolutionnaire - DIA
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Mohamed Abdelaziz, la disparition d’un grand révolutionnaire

DIA-31 mai 2016: Mohamed Abdelaziz, était au Sahara occidental ce que le « Che » était l’Amérique Latine, la défenseur de la cause juste et un militant acharnée contre la colonisation.  Il est avec Yasser Arafat, le seul révolutionnaire qui n’a pas assisté à l’indépendance de son pays.

Même si le Front Polisario n’a pas fourni de précisions sur les circonstances du décès du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) sa disparition a provoqué un grand choc. C’est une grande perte pour le peuple sahraoui, a déclaré à l’AFP, un responsable du Polisario, Mohamed Keddad. Il a sacrifié sa vie pour la libération du Sahara Occidental. Il incarnait la sagesse, la pondération, l’engagement sincère et ferme pour la libération du Sahara Occidental, a-t-il ajouté.

En février dernier, Mohamed Abdelaziz était apparu affaibli en recevant le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon dans un camp de réfugiés à Tindouf, en territoire algérien. Un plan de l’ONU pour un référendum d’autodétermination de ce territoire est bloqué depuis 1992 par le Maroc qui prône en faveur d’une large autonomie sous sa propre souveraineté. Une Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso) y supervise depuis un cessez-le-feu formellement proclamé par le Polisario en septembre 1991.

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La dernière apparition du président Mohamed Abdelaziz, où il avait reçu le soutien de Ben Ki Moon dans son combat

Mohamed Abdelaziz est un Reguibi, une des trois grandes tribus sahraouies, de la fraction des Fokra. Il a fait ses études primaires et secondaires dans le sud marocain, où ses parents se sont installés au milieu des années 1950.  A la fin des années 1960, il est à Rabat et Casablanca, où il rencontre les premiers militants nationalistes sahraouis, qui fréquentaient alors les universités marocaines. Dans ces milieux très activistes, il fait ses premières armes dans la politique, avant de passer à la lutte clandestine puis ouverte. Aux côtés de Mustapha Sayed el-Ouali, il participe à la création du Front Polisario en mai 1973, et en devient un des principaux chefs militaires. Avec Brahim Ghali, il organise les premiers raids contre les garnisons espagnoles.  Il participe lui-même aux opérations, et continuera de le faire pendant quelques années lorsqu’il devient le numéro un sahraoui, en 1976.  A la tête du Polisario, M. Abdelaziz abandonne progressivement sa tenue militaire pour acquérir progressivement la stature d’homme d’Etat.

Amir Hani 

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