Mohcine Belabbas (RCD) : « Le désespoir est le pire des problèmes que peut affronter un pays… » - DIA
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Mohcine Belabbas (RCD) : « Le désespoir est le pire des problèmes que peut affronter un pays… »

DIA-15 avril 2017: Reconnaissant que la question de la participation de son parti aux Législatives du 4 mai prochain continue de susciter moult interrogations auprès de pans larges de la société algérienne, le président du RCD s’y est quelque peu étalé dans le discours qu’il a prononcé, cet après-midi, à Tipasa, où il s’est rendu en ce sixième jour de campagne électorale. C’est pour lutter contre le désespoir qui s’est dangereusement propagé dans la société au point d’en affecter quasiment toutes ses couches que le RCD a décidé, selon Mohcine Belabbas, de s’impliquer dans les prochaines législatives : « Le désespoir est le pire des problèmes que peut affronter un pays », a-t-il, en effet, déclaré devant un auditoire attentif mais, il faut le dire, peu nombreux. Toujours à propos de cette implication, il n’a pas manqué de préciser qu’elle aurait pu ne pas avoir lieu si, a-t-il laissé entendre, « les membres de la CNLTD et de l’ICSO avaient suivi le RCD dans son exigence d’une instance indépendante d’organisation et de suivi des élections comme préalable à toute participation ». Ce n’est pas la seule pique que le président du RCD a adressé aux autres membres de l’opposition. Il les a, en effet, accusés d’avoir, en 2012, laissé son parti boycotter seul les législatives de cette année. Faisant ainsi perdre à l’opposition, a-t-il dit, «une occasion inespérée de contraindre le pouvoir à s’engager dans une démocratisation plus grande de la vie politique ». Entrant dans le vif du sujet, à savoir les Législatives de cette année, le président du RCD a commencé, établissant ainsi une relation entre ses propos sur les raisons de la participation de son parti et son programme électoral, par dire que son parti « n’avait pas le droit de laisser cette situation (de désespoir) perdurer ». De là son contenu qui comprend, a-t-il déclaré, « pas moins de 150 solutions concrètes aux problèmes vécus par l’Algérie ». Et ce, a-t-il ajouté, « dans tous les secteurs d’activité ». Revenant à ses piques, Mohcine Belabbas en a lancé une autre, cette fois-ci, à l’adresse de certains partis qu’il n’a pas nommés : « Un programme électoral n’est pas une compilation de slogans », a-t-il lancé à leur intention. Se voulant plus explicite sur le sujet, il a déclaré que « la politique, c’est de trouver des solutions aux problèmes vécus par le pays et c’est de donner espoir aux gens ». Dans la lancée, le président du RCD ne s’est pas privé de rappeler que, « ailleurs, les élections sont une confrontation entre les programmes et non pas entre les personnes ». Et de s’en prendre au gouvernement qu’il a accusé, de par les discours qu’il tient et par les actions qu’il mène, de cultiver le désespoir parmi la population. Appelant cette dernière à ne pas céder au désespoir et « à ne plus compter sur l’Etat », il s’est vertement pris à la politique d’austérité que mène, selon lui, le gouvernement : « C’est la pire des solutions », a-t-il, en effet, déclaré. « Surtout quand elle est appliquée aux seuls citoyens », a-t-il ajouté. Dans la claire intention de prendre le gouvernement à son propre jeu, Mohcine Belabbas a poursuivi que celui-ci serait plus avisé s’il appliquait sa politique d’austérité à la gestion du Club des pins. Et d’expliquer : « Au lieu de prélever 50 milliards de DA chaque année pour l’entretien de ce complexe, le gouvernement ferait mieux de le reverser dans son secteur originel du tourisme. Ainsi, il pourrait faire entrer dans les caisses de l’Etat des milliards de DA et ce, tout en créant de nombreux postes de travail ». Ce n’est pas là la seule proposition pouvant rationaliser les dépenses de l’Etat tout en lui faisant gagner de l’argent et tout en participant aux développement de certains secteurs économiques. Le premier responsable national du RCD a également proposé, en effet, de contraindre toutes les structures administratives et autres, de l’Etat à utiliser, pour leurs besoins en énergie, des énergies renouvelables, et pour leurs besoins en carburant, le sirghaz. Et à propos du ciblage des subventions, dont la nécessité est aujourd’hui admise même par le gouvernement, le président du RCD a proposé l’octroi « aux personnes les plus démunies d’une carte dénommée Hayat qui leur permettrait d’acquérir les médicaments qui leur sont prescrits mais qu’ils ne peuvent achetés ». Et le paiement aux personnes qui n’ont pas de retraite, qui représentent, a-t-il déclaré, « 20 à 30% de celles en ayant l’âge, d’une pension dite minimum vieillesse ». A la fin de son intervention, Mohcine Belabbas a appelé les présents à plus de mobilisation pour sortir le pays de ce climat de désespoir qui le paralyse. Ceci non sans reconnaître que « tout cela va prendre du temps ».

Mourad Bendris

 

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