Moussa Touati : « Le FNA œuvre à rendre l’Etat au peuple… » - DIA
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Moussa Touati : « Le FNA œuvre à rendre l’Etat au peuple… »

DIA-08 février 2017: Le Front national algérien (FNA) abordera la campagne électorale des prochaines Législatives avec quasiment une idée fixe ; celle « de rendre l’Etat au peuple ». Ce sera d’ailleurs, comme nous l’a révélé son président que nous avons rencontré, ce jour, mardi 7 février, dans son bureau au siège national du parti, le thème central de la campagne que mènera le FNA. Pour Moussa Touati, en effet, tous les problèmes que vit présentement l’Algérie découlent de « la marginalisation du peuple » ; une marginalisation qui dure, a-t-il tenu à nous le préciser, « depuis l’indépendance du pays ». Et qui n’est pas, selon lui, sans conséquences néfastes sur la participation aux élections. Comme pour mieux souligner la gravité de ce constat, le président du FNA nous a déclaré que celle-ci « va en se réduisant d’une élection à une autre ». Au point de se situer, « lors de la dernière Présidentielle, à seulement 17% (des inscrits) ». Une situation que Moussa Touati juge des plus préoccupantes et des plus graves : «l’abstention sera le grand problème des prochaines législatives », nous a-t-il confié. Non sans appeler « le pouvoir et la classe politique à lui accorder la plus grande attention » tant, nous a-t-il dit, « il est révélateur du divorce grandissant entre, d’un côté, le peuple et, de l’autre, l’Etat et la classe politique ». Ne s’arrêtant pas à ce constat (le divorce grandissant entre l’Etat et le peuple et ses conséquences néfastes sur la participation aux élections), l’inamovible président du FNA n’a pas hésité à s’y appuyer pour, ouvertement, accuser « le système de ne se préoccuper que de gagner les bonnes grâces de ses parrains étrangers » ; « les Etats-Unis et la France », n’a-t-il pas hésité à nous le préciser. Dans la lancée, il s’en est violemment pris « à la poignée d’affairistes qui squattent l’Etat » : « La prospérité des Haddad, Tahkout et même Rebrab, pour ne citer qu’eux, s’explique par leurs accointances avec des cercles du pouvoir ou les familles de leurs membres dont ils ne sont que les prête-noms ». Une accusation qu’il a toutefois tempérée en déclarant, en réponse à notre demande de précision sur le sujet, que « le FNA n’est pas contre le nouveau modèle économique lancé par le gouvernement mais qu’il est contre l’absence de transparence qui caractérise présentement aussi bien le champ politique que le champ économique et qui nous pousse à nous interroger sur qui est derrière l’Etat». « Sûrement pas le peuple », s’est-il empressé de répondre pour mieux revenir à son idée première « de rendre l’Etat au peuple ». Une idée que le FNA va, à l’évidence, défendre seul lors des prochaines législatives : son président ayant clairement rejeté toute alliance avec d’autres partis. Notamment avec ceux de la mouvance islamiste qu’il a ouvertement accusés « d’instrumentaliser l’Islam dans le seul but d’accéder au pouvoir ». « Comme à notre habitude, nous irons seuls à la prochaine élection », nous a-t-il déclaré. Et d’ajouter plus explicite à ce propos : « Nous serons présents dans les 48 wilayas et ce, même si nous devons, dans dix d’entre elles où nous n’avons pas d’élus, passer par la collecte des signatures pour y présenter nos listes ». Cette précision faite, Moussa Touati s’est interrogé sur le sérieux de la disposition relative à l’exigence faite aux partis « d’avoir obtenu plus de 4%des suffrages exprimés lors des élections législatives précédentes », contenue dans l’Article 94 de la « Loi organique relative au régime électoral » promulguée au mois d’août 2016 : « Quelle valeur ont ces 4% quand on sait que toutes les élections du genre, et toutes les autres, ont été entachées d’irrégularités et que nombre de partis ne doivent leurs résultats, et leurs sièges, qu’à la «politique des quotas » instituée par le pouvoir ?», s’est-il,  en effet, interrogé. 

Mourad Bendris

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