Ouyahia au sujet des rumeurs sur le Président Bouteflika : «C'est tragique et désolant» - DIA
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Ouyahia au sujet des rumeurs sur le Président Bouteflika : «C’est tragique et désolant»

DIA-14 avril 2018: Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a qualifié de «tragiques» les rumeurs sur la santé du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. A une question d’un journaliste d’El Khabar, Ouyahia s’est emporté pour répondre à des rumeurs qu’il a qualifié de «tragiques» sur la santé du Président.

«Si le Président ne fait pas des apparitions, la presse s’en inquiète et quand il sort inaugurer des infrastructures, on laisse supposer que c’est dans le cadre d’une campagne électorale», a regretté Ouyahia qui s’exprimait lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du gouvernement.
«Certaines parties ont voulu faire croire que les images du Président montrées à la télévision sont truquées et qu’il s’agissait d’une poupée. Maintenant qu’il est sorti en public, on veut faite croire soit qu’il voulait faire ses adieux au peuple ou lancer sa campagne électorale», a encore déploré le Premier ministre.
Pour Ouyahia, «ce qui est rapporté est désolant car le peuple est satisfait de son président et est sorti en masse pour le voir lors de l’inauguration de la mosquée Ketchaoua et de la station du métro à la Place des martyrs».
Répondant toujours à la question du journaliste d’El Khabar, Ouyahia  a estimé «qu’El Khabar n’est plus un journal et pour preuve un de ses journalistes, en l’occurrence Saâd Bouaâkba, est membre de l’ISCO (Instance de suivi et de coordination de l’opposition)».
Ouyhaia présentera le bilan des quatre mandats du Président
A cette occasion, le Premier ministre a renouvelé son soutien au Président Bouteflika et s’est dit «fier de diriger un gouvernement qui applique le programme du Président». En ce sens, il a annoncé qu’il va présenter en tant que Premier ministre le bilan du gouvernement et du Président en 2018 à la fin de cette année. Ouyahia a aussi annoncé qu’il présentera le bilan du Président de 1999 à nos jours.
Il a indiqué que la présentation de ces bilans servira à répondre à ceux qui se demandent où sont passés les 1000 milliards de dollars.
«A travers la présentation de ces bilan, nous voulons transmettre un message d’espoir au peuple algérien et répondre en même temps aux critiques de l’opposition», a expliqué Ouyahia.
En ce qui concerne  tout ce qui a été colporté sur le gouvernement et les éventuels remaniements, Ouyahia a précisé que «les ministres du gouvernement sont actifs sur le terrain».
Par ailleurs, Ouyahia a apporté son soutien aux ministres dont les secteurs connaissent des perturbations, notamment l’Education nationale, la Santé et l’Enseignement supérieur. Il a salué Nouria Benghabrit pour sa «sagesse» et a relevé que le Dr Mokhtar Hasbelaoui poursuit le dialogue avec les médecins résidents, en grève depuis novembre dernier, relevant que l’Etat algérien  «refuse la désertification médicale».
La situation socio-économique en 2018 sera meilleure
Le Premier ministre a affirmé que les résultats réalisés par l’Algérie en 2017 étaient « corrects », malgré une crise économique sévère due à une chute drastique des cours du pétrole. 
Ouyahia a expliqué que « bien que l’année 2017, durant laquelle le Fonds de régulation des recettes +FRR+ avait expiré en ayant ainsi des impacts y compris sur le budget des équipements, a enregistré des résultats corrects ».
Pour illustrer ses propos, le Premier ministre a avancé que l’économie nationale avait enregistré en 2017, un investissement de l’ordre de 3.500 milliards DA (environ 30 milliards de dollars américains) par le biais du budget public et des crédits bancaires.
« Nous pouvons rajouter à ce montant (3.500 milliards DA) et sans exagération, 50% de plus, provenant des investissements directs et de l’économie parallèle », a-t-il précisé.
Cette activité économique, a-t-il poursuivi, avait eu des résultats, d’abord, au niveau de la croissance nationale hors hydrocarbures, qui avait atteint 3,7% en 2017, citant des statistiques de l’Office national des statistiques (ONS).
En incluant les hydrocarbures, qui avaient connu une croissance négative engendrée par un nombre de facteurs dont le respect de l’engagement de l’Algérie à réduire sa production conformément à la décision de l’organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), la croissance nationale globale avait atteint 2,2% durant l’année 2017, a-t-il précisé.
 
L’année 2018 sera meilleure que 2017
Le Premier ministre a affirmé que les prévisions annoncent une année  2018 sans aucun doute meilleure que l’année précédente pour plusieurs raisons à commencer par l’augmentation, par l’Etat, du volume des budgets, ainsi que la dynamique que connaissent l’économie et l’investissement depuis le deuxième semestre de 2017 et les premiers mois de l’année en cours ».
Parmi ces raisons, qui augurent d’une année 2018 « meilleure », le Premier ministre a cité également l’importance des pluies enregistrées jusqu’à présent, permettant ainsi de prévoir un bon exercice agricole.
Revenant sur les trois facteurs précités, Ouyahia a expliqué que sur le volet financier, l’année 2017 avait enregistré un budget d’équipement de 2.500 milliards DA, alors que le montant de ce budget, inscrit dans la loi de Finances 2018, est de 4.100 milliards DA, « donc presque le double ».
L’assainissement par l’Etat de ses dettes à l’égard des entreprises économiques nationales, en consentant, une enveloppe financière de plus de 700 milliards DA, figure aussi parmi les facteurs permettant une amélioration des résultats de cette année, outre la levée du gel pour la réalisation de plus de 1.500 projets d’un coût global de 260 milliards DA, et qui concernent des secteurs comme l’éducation, la santé, l’enseignement supérieur et les ressources en eau.
S’agissant des investissements, le Premier ministre a fait savoir que l’Agence nationale de développement des investissements (ANDI) avait enregistré en 2017 et durant les premiers mois de l’année en cours, quelque 5.000 nouveaux projets d’investissements.
Il a, à ce propos, cité certains grands projets, dans lesquels l’Etat a joué un rôle prépondérant, à l’image du Complexe sidérurgique d’El Hadjar, qui connaît un plan de relance, ainsi qu’un partenariat avec un groupe émirati.
Ouyahia a également évoqué les efforts pour le doublement de la production du phosphate, dans la wilaya de Tébessa, avec l’association de quatre entreprises. Il s’agit là d’un projet de partenariat qui est sur « le seuil du démarrage et coutera 6 milliards dollars ».
Le Premier ministre a, par ailleurs, souligné que les mesures de limitation de l’importation prises par l’Etat et mises en vigueur depuis janvier dernier, offrent davantage de marchés nationaux aux opérateurs locaux.
La politique des subventions revue en 2019
A une question sur la politique de subvention, Ouyahia a fait savoir qu’elle sera revue à compter de 2019. Il a expliqué que deux ateliers sont mis en place au niveau du ministère des Finances et du ministère de l’Intérieur. Il s’agit de cibler les catégories auxquelles seront destinées ces subventions, a-t-il dit, rassurant que la classe moyenne et les couches sociales les plus démunies seront préservées.
Emploi : 563.000 postes créés en 2017
Un total de 563.000 postes d’emplois ont été créés durant l’année 2017, a annoncé Ouyahia. Parmi ces 563.000 postes d’emplois, 92.300 ont été créés par la Fonction publique, 366.000 par les agences d’emplois, 18.000 par l’investissement de micros entreprises, au côté de 87.000 emplois d’attente par contrats d’insertion et de travail aidé, a précisé Ouyahia.
Dans le même cadre, le Premier ministre a précisé que 409.000 personnes ont bénéficié des programmes d’insertion, dont 310.000 dans le cadre du dispositif d’activité à l’insertion (DAIS), 36.000 dans le cadre du programme d’insertion sociale des jeunes diplômés, et 63.000 dans le cadre du programme d’aide à l’activité à domicile (ANGEM).
Poursuite du rapatriement des immigrants illégaux en concertation avec leurs pays d’origine
L’Algérie continuera d’organiser le rapatriement des immigrants illégaux en concertation avec leurs pays d’origine, a encore affirmé le Premier ministre. « Nous continuerons d’organiser le rapatriement des immigrants clandestins en concertation avec leurs pays d’origine » a affirmé Ouyahia, relevant que l’Algérie est « confrontée à une évolution d’une migration illégale du fait d’une situation sous régionale ».
Il a ajouté que la migration clandestine remontait des pays du Sahel « par le passage de l’Algérie et de la Libye, un pays qui connait une situation de crise ». L’Algérie est ainsi « doublement destinataire » d’un flux de migrants que le gouvernement algérien « n’a aucun complexe à traiter », a-t-il encore affirmé.
Amir Hani  
 

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