Ouyahia : en Syrie le début était avec une rose et la fin dans un bain de sang (Vidéo) - DIA
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Ouyahia : en Syrie le début était avec une rose et la fin dans un bain de sang (Vidéo)

DIA-28 février 2019: Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a mis en garde contre les dérapages qui peuvent survenir au cours des marches, rassemblements et manifestations populaires qui sont organisées actuellement en Algérie. Il s’agit de marches appelant à des réformes politiques et le Président Abdelaziz Bouteflika à renoncer à sa candidature pour un 5e mandat à l’élection présidentielle du 18 avril prochain.

Ouyahia a lancé aux députés de l’APN, lors de la séance des réponses sur les questions relatives à la Déclaration sur la politique générale du gouvernement cette phrase : «En Syrie, tout a commencé par une rose et la fin a été par un bain de sang». La sortie d’Ouyahia n’a pas été du goût des députés de l’opposition notamment qui ont quitté l’hémicycle.
En ce sens, Ouyahia a mis en garde contre la manipulation politique et la récupération de ces marches, tout en reconnaissant que les marches demeurent un droit constitutionnel, à conditions qu’elles restent pacifiques.
Ouyahia a réitéré son appel à faire montre de vigilance, surtout que les appels à marcher dans la rue demeurent anonymes et risquent d’être récupérés par certaines parties étrangères qui veulent entraîner le pays vers l’inconnu.
«Je ne suis pas en train de faire peur au peuple, lequel est en droit d’être contre le gouvernement, mais l’Algérie doit être mise au-dessus de tout et de tous», a affirmé Ouyahia qui a enchaîné sur la conférence nationale qui sera organisée après l’élection présidentielle du 18 avril prochain.
Enchaînant la proposition du président de la République de tenir une conférence nationale, en cas de sa reconduction, Ouyahia a affirmé que cette rencontre, prévue durant l’année en cours, « sera ouverte à tous les partis politiques et associations nationales », ajoutant qu’elle sera présidée par « une personnalité indépendante et débattra de tous les dossiers et questions soulevés sur la scène nationale, dans le cadre du respect des principes nationaux ».
Cette conférence devrait permettre d’opérer « une révision profonde de la Constitution et consacrera l’entente, à la faveur de la conjugaison des efforts de tous pour sortir avec une meilleure approche au service du pays ».
Réponse à l’opposition : le gouvernement a une « identité politique »
En réponse à l’opposition qui exige le départ de l’actuel gouvernement pour le remplacer par un gouvernement d’union nationale, composé de partis politique, Ouyahia a rétorqué  que le gouvernement a une « identité politique » et veille à la mise en œuvre du programme du Président Bouteflika.
« Notre identité politique est que nous sommes le gouvernement du Président Bouteflika, avec nos différentes appartenances politiques, et nous sommes fiers de travailler sous la conduite du chef de l’Etat », a-t-il affirmé.
Concernant le retard pris dans la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement devant le Parlement, le Premier ministre a indiqué que « le document était prêt en automne dernier, mais les évènements qu’a connu l’APN avaient retardé sa présentation ».
 
Enchaînant sur  l’élection présidentielle d’avril prochain, il a annoncé la présence de 400 observateurs étrangers, affirmant que le gouvernement « veillera à la transparence » du prochain rendez-vous électoral.
« Le Gouvernement et l’Etat veilleront à la transparence de la prochaine élection présidentielle qui verra la présence de 400 observateurs étrangers représentant la Ligue arabe, l’Union africaine, l’Organisation de la coopération islamique, l’Union européenne et les Nations unies », a expliqué Ouyahia.
Il a, à cette occasion, affirmé que le peuple « aura à choisir en toute liberté parmi les candidats, dont le Président Abdelaziz Bouteflika », notant « une agitation » contre la candidature du président Bouteflika.
Le Premier ministre a rappelé que le chef de l’Etat qui avait été victime d’un AVC en 2013 s’était porté candidat en 2014 et avait été plébiscité pour un nouveau mandat, ajoutant que la Déclaration de politique générale a été l’occasion de présenter le bilan des réalisations des cinq dernières années.
 
Préserver l’école des tiraillements politiques
 
Par ailleurs, Ouyahia a insisté sur la nécessité de préserver l’école des tiraillements politiques, en réaction à la polémique suscitée récemment par la question de la prière dans l’enceinte des établissements scolaires. 
« Nous sommes tous musulmans et l’Islam est la religion de l’Etat. Nous veillons à préserver notre religion », a affirmé Ouyahia en réaction à la polémique relative à l’interdiction de faire la prière dans l’enceinte des établissements scolaire. Il a ainsi rappelé la nécessité d' »épargner nos enfants des tiraillements politiques »,  ajoutant que les élèves « en ont  assez avec les perturbations et les grèves » qui secouent l’école, soulignant qu’il devient « nécessaire de les laisser se concentrer sur leurs études ».
Il a rappelé aussi que l’Islam, qui est enseigné dans les différents cycles de l’éducation, « n’a pas besoin d’une nouvelle conquête en Algérie », précisant que le pays qui dispose de « plus de 20.000 mosquées, va disposer de la troisième plus grande mosquée au monde (La Grande Mosquée d’Alger) ».
Ouyahia a relevé, dans le même contexte, que le pays compte des milliers d’imams auxquels s’ajouteront 2.100 nouveaux qui seront recrutés cette année. Le Premier ministre a ajouté, également, que l’Algérie contribue aussi au financement de la Grande mosquée de Paris avec une enveloppe estimée à 1,5 million d’euros annuellement.
 
La gratuité des soins, un principe sacré
 
Sur un autre registre, Ouyahia a affirmé que la gratuité des soins médicaux demeure « un principe
sacré » pour l’Algérie, apportant ainsi « un démenti » formel sur ce qui se dit sur l’intention de l’Etat algérien « d’abandonner » ce principe.
Il a qualifié de « fausses » les allégations prétendant que l’Etat aurait l’intention d’abandonner le principe de la gratuité des soins, soulignant que pour preuve l’Etat continue de construire des Etablissements de santé publique à travers l’ensemble du territoire national.
Il a également relevé que « malgré les manques constatés en matière de prestations de service et des équipements, cela ne doit pas semer le doute quant au principe sacré de la gratuité des soins pour les Algériens ».
Soulignant les efforts consentis par l’Etat pour le secteur de la santé, le Premier ministre a indiqué que « la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) a été dotée d’une enveloppe financière de 255 milliards DA en 2018 dans le but de faire face à la pénurie des médicaments ».
Dans le même sens, Ouyahia a mis en avant « les efforts de l’Etat en matière de la prise en charge médicale du citoyen », notamment à travers l’instauration de la carte « Chifa » qui a permis, a-t-il dit, d’assurer une couverture sociale à 39 millions d’Algériens sur les 41 millions d’habitants que compte le pays.
Le Premier ministre a en outre fait savoir que 24 projets relatifs à la réalisation de différents types d’établissements hospitaliers sont actuellement au niveau du secrétariat du gouvernement, et leurs décrets seront signés au courant du mois de mars prochain, en plus de 10 projets de parachèvement de polycliniques.
 
Levée du gel sur 2.000 projets de développement depuis septembre 2017
 
Sur le plan économique, il a fait part de la levée du gel sur deux mille projets (2.000) inscrits aux différents programmes publics de développement, depuis septembre 2017, à travers l’affectation d’une enveloppe de plus de 2.500 milliards de DA.
Ouyahia a précisé que la levée du gel s’est effectuée en fonction des priorités du développement du pays, touchant essentiellement les secteurs de l’éducation, l’enseignement supérieur, la santé et les ressources en eau.
Selon le bilan présenté par le Premier ministre, la levée du gel a concerné 1.500 projets relevant du secteur de l’éducation nationale avec un total de 1.200 mds Da, 250 projets du secteur de la santé d’un montant de 70 mds Da, 110 projets du secteur des ressources en eau d’une valeur de 120 mds Da, ainsi que 60 projets du secteur de l’enseignement supérieur, avec 10 mds Da.
A cette occasion, M. Ouyahia a assuré que « le processus de levée du gel se poursuivra, durant les prochaines années, en fonction des moyens financiers du pays ».
Le total des programmes inscrits actuellement et qui sont en cours de réalisation s’élève à près de 13.000 mds de Da, tandis que les opérations de financement des projets restants seront progressivement débloquées, « tranche par tranche », a-t-il poursuivi.
Dans ce contexte, le Premier ministre a appelé à maîtriser le rythme de réalisation et à éviter les retards pour ne pas tomber dans la problématique de la réévaluation, ayant induit le déboursement de montants supplémentaires importants atteignant les 500 mds Da, au titre de la Loi de finances 2019 (LF 2019).
Le gouvernement, rappelle-t-on, a eu recours au gel des projets publics pour faire face à la baisse des revenus du pays, en raison de la chute des cours du pétrole, à partir de 2014, avant qu’il ne procède à la levée du gel progressif, à partir de fin 2017.
 
Amir Hani 
 

 

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