Permanences durant l'AID: Le Nouveau Ministre du Commerce n'a pas relevé son défi - DIA
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Permanences durant l’AID: Le Nouveau Ministre du Commerce n’a pas relevé son défi

DIA-27 juin 2017: C’est chaque année le même scénario lors de l’Aid.  Blackout, manque d’approvisionnement en produits de large consommation…les consommateurs se retrouvent pris au piège et paient de leurs frais l’indifférence et « l’insolence » de certains commerçants. Et bizarrement  l’on s’accorde un total satisfecit et on livre des taux de suivi qui « frôlent » la perfection. Ainsi le nouveau Ministre du Commerce Ahmed Saci semble avoir failli à relever son premier défi.
En effet, les citoyens appréhendaient les deux journées de l’Aid comme chaque année, et ce, à cause de la fermeture durant ces journées de la majorité des commerces. Ce qui génère bien évidemment des pénuries sur les produits alimentaires, notamment le pain, et pour lequel on a constaté de longues files d’attente chez les rares boulangers ouverts. Si les plus grandes villes du pays avaientt quelques commerces ouverts, ce n’était pas le cas des autres villes et wilayas, notamment celles de l’Intérieur du pays.  
Cela alors que le Ministère du Commerce avait mis en place un programme de permanence consistant en la mobilisation de  35.876 commerçants afin d’assurer aux consommateurs un approvisionnement régulier en produits  alimentaires et services de large consommation. Ce nombre concerne 4745 boulangers, 22833 commerçants dans l’alimentation générale, fruits et légumes, ainsi que 8145 dans des activités diverses. Pas moins de 453 unités de production composées de 131 laiteries, 282 minoteries, et 40 unités de production d’eau minérale seront également de service durant cette période.  Pour le suivi de la mise en œuvre de ce programme de permanence, le Ministère du commerce a réquisitionné 2142 agents de contrôle sur le territoire national. Ainsi, il semblerait que les commerçants ne s’en remettent qu’a eux-mêmes, puisque la majorité ont défié les ordres de leur tutelle. D’un autre coté, et au moment ou l’ensemble des citoyens a constaté que la plus grande majorité des commerçants n’ont pas respecté les instructions du Ministère du Commerce, l’Association Nationale des Commerçants et artisans Algériens (ANCA)  évoque des chiffres et un taux de suivi complètement contraire à la réalité du terrain. Cette dernière parle d’un taux de 99 à 100%. Et ajoute que même d’autres commerçants au nombre de presque 5000 et qui n’étaient pas inscrits dans les listes élaborées par les directions de commerce ont ouvert leurs étals de façon « volontaire ». De son coté, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) parle d’un taux atteignant les 99%. Seulement, l’on se demande sur quelle base ces taux de suivi sont établis ? et si ce n’est pas juste le taux de suivi dans la capitale, ou plus au moins dans les grandes villes du pays, ce qui ferait que ces taux seraient pour le moins compréhensibles, car si c’est par rapport à l’ouverture des commerces, ce qui est le plus logique, ces chiffres n’ont pas lieu d’être et ne reflètent  aucunement la réalité du terrain.
Ainsi, il semblerait que le Nouveau ministre du Commerce, Ahmed Saci n’a pas pu relever son premier défi, car les commerçants ont bravé ses instructions et son plan « spécial Aid » n’a pas vraiment fonctionné. 
Lamine Réda
 

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