Politiciens : les nouveaux mercenaires ! - DIA
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Politiciens : les nouveaux mercenaires !

DIA-10 septembre 2016: S’il a toujours été dis que la politique est l’affaire de chaque citoyen, il est plus vrai de dire qu’aujourd’hui, plus que par la passé, c’est une profession.

Depuis le milieu du 19è siècle, ils constituent une véritable « Caste de professionnels », phénomènes dont on peut dénoncer les dangers[1]. En effet comme toute profession, elle développe des impératifs de carrière qui peuvent, de ce fait, empêcher toute transparence des mandataires républicains et, par voie de conséquence, générer une déconnexion de la société civile qu’elle est censée représenter. Ainsi le pouvoir est tenu par des techniciens politiques (technocrates), sans réelles convictions ni règles si ce n’est celles dictées par des visées de carrière et de contrôle de l’appareil Étatique.

Le danger, pour le nommer, c’est que la population ne se sentant par représentée, comprise, soit s’éloigne progressivement des questions politiques, soit se rapproche des partis les plus extrêmes, les moins représentatifs. Inutile de rappeler que ces partis « fascisants » n’ont de puissance que parce que beaucoup ne votent pas. Ainsi voter sans conviction, ce n’est pas la solution, mais ne pas voter, est encore moins une solution. Dans les deux cas, l’électeur se sent floué et utilisé.

Pourtant avoir des représentants politiques issus de toutes les classes populaires était une avancée sociale majeure. A partir de 1848, une loi est votée afin  qu’ils soient indemnisés pour le service qu’ils rendent à la Nation. Le changement de société annoncé par cette facilité d’accès aux hautes fonctions de l’appareil d’Etat, pour les couches les plus modestes, tendait à rendre le système plus égalitaire et représentatif. En est-il toujours ainsi ? Au regard de l’évolution de cette fonction, on se rend compte qu’à terme, cela a fini par créer des mandataires professionnels qui étudient,  vivent et travaillent pour être représentants de l’Etat. Nous n’avons plus alors, selon moi, de politiciens porteurs d’une réelle conviction mais seulement porteur d’une ambition : celle d’obtenir et renouveler leur mandat.

                  Où veux-je en venir lorsque je rappelle tous cela ? Je veux en venir au fait, que bien que nous ayons des institutions démocratiques françaises qui garantissent le bon fonctionnement de nos institutions, il n’en demeure pas moins qu’elles sont contrôlées par des mercenaires qui œuvrent pour la pérennité de leur caste. «Le milieu politique est le plus souvent tout entier affairé autour des enjeux spécifiques qui le structurent», observe le politiste Daniel Gaxi.  Par ailleurs, je donne, pour exemple, ces nombreux politiques qui sont passés dans le camp d’en face, souvent aux antipodes idéologiques des leurs, pour obtenir un poste, un mandat et rester ainsi dans la sphère au pouvoir. 

Pour gravir ces échelons qui vont permettre leur maintien et leur ascension professionnelle, les politiciens n’hésiteront pas à utiliser toutes les bonnes recettes qui leur permettront de faire du bon bouillon. Un bouillon dont l’odeur alléchante attirera les plus affamés. Comme des marionnettistes professionnels, ils savent quelle ficelle tirer afin d’obtenir du mouvement. Bien que les statistiques démontrent que les populations qui votent sont soucieuses des questions liées à l’économie et au social,  le bout de gras qu’agitent les politiques, en ce moment, ce n’est ni l’un ni l’autre mais seulement l’Islam. A foison, chacun y va de sa solution, de son idée mais aucun ne va à la racine du problème qui a enclenché cette guerre médiatique jouant sur les cordes sensibles de l’intolérance.

Alors pour doubler cette chronique bien plus théorique tendant à parler du challenge des politiciens, je ferai une chronique sur le large éventail des solutions que proposent les candidats, aux élections présidentielles, pour régler la question islamique.

Tous n’ont pas encore dévoilé leur jeu et abattu leurs cartes. La partie promet d’être serrée !

S.T.

[1] Eric Dupin, « La politique ne doit pas être une vrai métier », Slate, France, 23 avril 2013.

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