Portrait de Kaouther Adimi dans le Figaro - DIA
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Portrait de Kaouther Adimi dans le Figaro

DIA-18 septembre 2017: La jeune romancière est en lice pour les prix Goncourt, Renaudot et Médicis. En attendant le Femina ? Voici ce qu’a écrit le journaliste du quotidien le Figaro Mohamed Aissaoui sur la jeune romancière.  

Avec ses 35 ans, Leïla Slimani, Prix Goncourt 2016, fait figure d’ancienne! Cette année, les prétendants aux grandes récompenses littéraires sont encore plus jeunes: François-Henri Désérable a vu le jour en 1987 (il a 30 ans) ; Alice Zeniter et Kaouther Adimi sont nées en 1986. Cette dernière concourt pour les prix Goncourt, Renaudot et Médicis. En attendant le grand prix du roman de l’Académie française et l’Interallié?

Kaouther Adimi se révèle être une véritable surdouée des lettres. Il y a dix ans déjà, elle avait remporté le Prix du jeune écrivain (PJE) – un concours de nouvelles lues sans que le jury connaisse le nom des auteurs. Le PJE a une réputation de pépinière de talents: il a révélé Marie Darrieussecq (Prix Médicis), Jean-Baptiste Del Amo (finaliste du Goncourt et Goncourt du premier roman), Florence Seyvos (Goncourt du premier roman), Hugo Boris, Antoine Bello, Arthur Dreyfus, Dominique Mainard, Yasmina Traboulsi, Miguel Bonnefoy… et François-Henri Désérable.

L’an passé, elle publiait «Des pierres dans ma poche», contant d’une manière hilarante et avec un sens poussé de l’autodérision les affres d’une Algéroise célibataire

En 2011, la jeune romancière, née à Alger et vivant à Paris, décrochait le prix de la Vocation. Ses textes sont souvent publiés dans son pays natal par Barzakh, la maison d’édition de Kamel Daoud. L’étonnant est la capacité de la romancière à adapter son style à son propos. L’an passé, elle publiait Des pierres dans ma poche (Seuil). Elle contait d’une manière hilarante et avec un sens poussé de l’autodérision les affres d’une Algéroise célibataire.

Pour cette rentrée littéraire, son magnifique et bouleversant roman, Nos richesses (Seuil), que les jurys ont remarqué, narre l’histoire d’Edmond Charlot, éditeur et libraire à Alger, dans les années 1930 – c’est le premier éditeur d’Albert Camus, de Jules Roy, d’Albert Cossery, entre autres. Ce livre est aussi le récit d’un homme libre avec la volonté farouche de promouvoir des jeunes talents des deux côtés de la Méditerranée, sans distinction de langue ou de religion. Sûr qu’Edmond Charlot, disparu en 2004, aurait beaucoup aimé Kaouther Adimi, une femme libre et talentueuse.

In Figaro 14 septembre 2017

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