Le Président Bouteflika salue les travailleurs et interpelle le patronat - DIA
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Le Président Bouteflika salue les travailleurs et interpelle le patronat

DIA-01 mai 2017: Contrairement aux années précédentes au cours desquelles des augmentations de salaires ont été annoncées, cette fois-ci le message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’est limité à saluer les sacrifices des travailleurs algériens dans les différentes étapes traversées par le pays. Une manière de préparer les Algériens à des années difficiles, marquées par une crise financière induite par la chute des prix de pétrole.
Dans un message adressé aux travailleurs algériens à l’occasion de la fête internationale du Travail, le Président Bouteflika a relevé que « les travailleurs ont pris une part active à la lutte de libération nationale, pour laquelle ils se sont fortement mobilisés au sein de l’Union générale des travailleurs algériens, dont des dizaines de milliers d’adhérents sont tombés en martyrs pour notre indépendance, parmi eux Aissat Idir, son secrétaire général ».
Il a souligné, dans ce sens, que « les travailleurs font d’ailleurs partie des ultimes martyrs de notre indépendance, à l’image de dizaines d’humbles dockers assassinés d’une manière barbare le 2 mai 1962, après le cessez-le-feu et à la veille de la restauration de notre Etat, par les escadrons de la mort de l’Organisation armée secrète ».
Au lendemain de indépendance de l’Algérie, « les travailleurs se sont d’emblée mobilisés pour la reconstruction d’une patrie sinistrée par la barbarie coloniale », note M. Bouteflika, indiquant que « année après année, les travailleurs et leurs familles ont bénéficié des fruits du développement du pays, en scolarité, en santé, en logements et autres progrès réalisés ».
Indiquant que « la célébration de la fête du travail commémore souvent, à travers le monde, les luttes des travailleurs pour leurs droits, et elle s’accompagne aujourd’hui encore, dans plusieurs pays, de manifestations et de marches pour revendiquer des droits sociaux », M. Bouteflika a noté que « cela ne fut jamais le cas pour nos travailleurs dans l’Algérie indépendante et cela est dû au statut de partenaires à part entière dévolu à nos travailleurs ».
Il a souligné, à cet égard, que « les choix sociaux de l’Algérie souveraine ont pris en charge les attentes des travailleurs, en matière de rémunération, de protection et d’autres droits sociaux, et les Organisations internationales du travail sont là pour en témoigner », estimant que « ces mêmes organisations internationales témoigneront aussi que, dès l’indépendance, notre législation a instauré l’égalité salariale entre travailleurs et travailleuses, un acquis dans notre pays qui demeure encore un objectif dans plusieurs pays développés ».
Le président Bouteflika a ajouté, que « confrontés à la crise économique qui a frappé le pays dans les années 1990 du fait de la chute des prix des hydrocarbures, les travailleurs, le patronat et le gouvernement ont solidairement fait face à cette situation difficile, par la voie du dialogue, de la concertation et de la négociation au sein de la Tripartite qui est un modèle salué mondialement par  l’Organisation Internationale du Travail ».
« Je rends hommage aujourd’hui encore à nos travailleurs algériens pour l’esprit de sacrifice avec lequel ils ont résisté durant la tragédie nationale, face à la barbarie du terrorisme destructeur qui a détruit des dizaines d’usines et fauché des centaines de martyrs du devoir national dans les rangs de la classe ouvrière, parmi eux, le chahid Abdelhak Benhamouda, Secrétaire Général de l’UGTA », a indiqué le président de la République. 
Saluant les travailleurs pour « l’esprit patriotique avec lequel ils ont vécu les mesures socialement douloureuses imposées à notre pays par le programme d’ajustement structurel », M. Bouteflika a relevé que « ces sacrifices restent inscrits à la gloire de nos travailleurs qui ont eu la satisfaction de voir leurs droits sociaux respectés et consacrés de nouveau dans la paix restaurée et dans le développement relancé ». 
Pour le chef de l’Etat, « le système des conventions de branches, les évolutions du salaire minimum garanti, la révision du statut général de la Fonction publique ainsi que sa grille salariale, les avancées enregistrées par la médecine du travail, et tant d’autres progrès survenus au bénéfice de nos travailleurs et de nos retraités, sont de surcroît les fruits du dialogue et de la concertation dans le cadre de la Tripartite qui vient de tenir avec succès, sa 20ème session, en mars dernier à Annaba ».
Le Président Bouteflika Appelle Le Patronat À Accroître Les Investissements
Par ailleurs, le président de la République a appelé lundi les chefs d’entreprises à se mobiliser davantage pour renforcer les investissements dans tous les secteurs, assurant que l’Etat est déterminé à accompagner la promotion de l’investissement national.
« Le défi exige du patronat local de se mobiliser, aujourd’hui plus que jamais, pour accroître l’investissement dans tous les secteurs et le déployer, ainsi, à travers tout le territoire national », a insisté M. Bouteflika.
A ce propos, il a relevé la détermination de l’Etat « à accompagner la promotion de l’investissement national et en partenariat, par son soutien multiforme et par la promotion de l’environnement économique ».
Pour le président de la République, si les progrès réalisés dans tous les domaines du développement, sont, certes, encore insuffisants, ils sont, cependant, « une source d’espoir pour tout notre peuple, et de courage pour redoubler d’efforts afin de surmonter la nouvelle crise financière induite par la chute des prix du pétrole, et pour rejoindre le peloton des pays émergents ».
L’Algérie « possède les moyens des avancées qu’elle doit encore accomplir », a-t-il réaffirmé, en soulignant que le pays « interpelle ses enfants pour mettre davantage en valeur ses atouts réels, et les travailleurs et les travailleuses sont de nouveau interpellés par ce nouveau défi ».
Ce défi exige « la préservation de la paix sociale dans les entreprises et dans tous les espaces de travail » afin que les efforts investis produisent leurs résultats en matière de modernisation de l’outil de production et de progrès dans les réformes de l’environnement économique.
M. Bouteflika a également fait valoir que ce défi recommandait l’amélioration de la productivité et de la compétitivité économique de sorte que les entreprises « résistent localement à la concurrence extérieure » et que la production nationale « parte à la conquête des marchés extérieurs ».
Amir Hani    
 

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