Le président du Conseil de la Nation à Paris: Bensalah dans l'ombre de Bouamaza - DIA
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Le président du Conseil de la Nation à Paris: Bensalah dans l’ombre de Bouamaza

DIA- 19 septembre 2016: Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a entamé aujourd’hui une visite officielle de deux jours en France, à l’invitation de son homologue français, Gérard Larcher, durant laquelle se tiendra le 1er forum de coopération parlementaire entre le Conseil de la nation et le Sénat français. Mais contrairement aux attentes, la visite du président du Sénat, n’a pas d’envergure politique: pas de discours au sénat, pas de visites historiques symboliques, seulement un programme culturel.  

En effet au cours de son séjour en France, M. Bensalah visitera, mardi en avant-première, l’exposition « Biskra, sortilèges d’une oasis : 1844-2014 », à l’Institut du Monde arabe (IMA), un des hauts lieux de la culture et du tourisme de l’Algérie. L’exposition, qui s’ouvrira au public vendredi prochain, s’articule autour de la peinture et de la photographie.

Le président du Conseil de la nation aura néanmoins des entretiens avec son homologue et sera reçu au cours de l’après-midi de lundi par le président français François Hollande. Il aura également des entretiens avec le président de l’Assemblée française, Claude Bartolone.

Cette visite intervient, rappelle-t-on, après celle effectuée en Algérie par le président du Sénat français du 8 au 11 septembre 2015 et suite aux rencontres parlementaires et ministérielles entre les représentants des deux pays, en Algérie et en France.

Elle s’inscrit également dans le cadre de l’échange de délégations et de visites, devenu une tradition entre les deux pays qui sont liés par des relations « fortes et diversifiées ».

Les parlementaires des deux pays passeront en revue les relations bilatérales et devront échanger leurs vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Comme ils devront également procéder à l’évaluation de la coopération entre les deux institutions parlementaires et examiner les moyens de la consolider.

Lors de sa visite en Algérie, le président du Sénat français avait plaidé pour une « véritable » coopération parlementaire entre les deux pays, à même de « rattraper le retard » que connaît la relation entre le Conseil de la nation et le Sénat français.

Le président du Sénat Mohamed Bensalah qui n’a pas l’habitude de faire trop de déclarations durant ses déplacements à l’étranger n’a pas changé de stratégie. Une visite juste protocolaire qui n’a pas de messages politique à faire passer. Elle est loin de la visite effectué au mois de mai 2000 par Bachir Boumaza, le premier président du Conseil de la Nation. Le deuxième personnage de l’Etat algérien a été à l’époque reçu successivement par le président du Sénat Christian Poncelet, le président de l’Assemblée nationale Raymond Forni, le président du Conseil supérieur de l’Audiovisuel Hervé Bourges, le président de la République Jacques Chirac, le Premier ministre Lionel Jospin et le ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. Durant son passage, Bachir Boumaza très lettré, avait impressionné plusieurs de ses interlocuteurs par sa connaissance des classiques français, qu’il cite largement, en renfort de ses démonstrations… Réaffirmant la volonté du gouvernement algérien de progresser vers la démocratie.  Il avait notamment déclaré : « Je voudrais que la démocratie ne soit pas seulement un système de gouvernement, comme il peut en exister d’autres, mais plus encore un élément de notre culture civique « .  Bachir Boumaza avait déclaré en conclusion de sa visite sur l’avenir des relations algéro-françaises :  » N’est-ce-pas un penseur français qui a écrit : « . Lorsque le chemin est difficile, la difficulté devient le chemin ? « . Une déclaration qui prend tout son sens quand les relations entre les deux pays font souvent l’objet de de haut et de bas. Le passage de Boumaza au sénat français est cité en long et en large dans le dernier libre d’Hervés Bourges, J’ai trop peu de temps à vivre pour perdre ce peu. En tout cas Bensalah n’a pas l’intention de faire oublier la prestation de Bouamaza au palais du Luxembourg.   

Amir Hani 

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