Procès de l'homme d'affaires Ali Haddad : Ouyahia et Sellal accusent Bouteflika - DIA
52300
post-template-default,single,single-post,postid-52300,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Procès de l’homme d’affaires Ali Haddad : Ouyahia et Sellal accusent Bouteflika

DIA-24 juin 2020: Les anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal qui comparaissent comme accusés et témoins dans le procès de l’homme d’affaires Ali Haddad, ont rejeté les accusations portées à leur encontre, soulignant qu’ils exécutaient les ordres de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Ali Haddad qui avait bénéficié d’indus privilèges au temps de Ouyahia et Sellal, était le protégé de Abdelaziz Bouteflika et son frère et conseiller spécial, Said Bouteflika.

En ce sens, Ouyahia qui a réfuté toutes les accusations à son encontre, a déclaré devant le juge qu’il avait « traité avec les opérateurs économiques à pied d’égalité et en toute transparence ».

Evoquant les marchés attribués en gré à gré simple au Groupe Haddad en dépit de leurs montants faramineux, Ouyahia a expliqué qu’en tant que Premier ministre il ne faisait qu’appliquer les instructions de l’ancien Président de la République en réunions du Conseil des ministres.

Rappelant que le Gouvernement avait attribué, sous sa conduite, « près de 1.000 marchés en gré à gré simple », il a précisé avoir adressé aux membres du gouvernement une correspondance en mars 2011 leur rappelant « les instructions du Président de la République d’accélérer la réalisation des projets de développement ».

« Les marchés avaient été attribués en gré à gré simple en application de l’article 43 du code des marchés publics, régissant le caractère urgent et le besoin national en gré à gré simple,  » a-t-il affirmé.

Concernant l’octroi de projets relatifs aux Ressources en eau à Bechar à Ali Haddad, Ouyahia a précisé que cette décision se justifiait par « la nécessité de répondre aux revendications exprimées par les citoyens de cette wilaya par des manifestations ».

De son côté, Abdelmalek Sellal a soutenu qu’il « exécutait simplement » le Plan d’action du gouvernement adopté par le Parlement, niant avoir « ordonné » l’octroi de marchés à Ali Haddad.

« Après son malaise en avril 2013, le Président Bouteflika s’était un peu retiré et je me suis retrouvé dans les premières lignes de la gestion politique du pays, ce qui m’a empêché de poursuivre la mise en œuvre du programme d’équipement, notamment avec la chute des cours de pétrole », a-t-il expliqué.

Concernant l’exclusion du Groupe Industriel des Ciments d’Algérie (GICA) du projet du ciment à Djelfa, il a expliqué que le Groupe « s’était retiré à la demande pressante du ministre de l’industrie de l’époque Abdeslam Bouchouareb », précisant que lorsqu’il était Premier ministre « il ne soumettait aucun projet au Conseil des ministres avant son examen en Conseil du gouvernement. « 

En réponse à des questions sur la campagne électorale de l’ancien président, Sellal a réitéré que « Bouteflika s’était présenté à un 5e mandant en tant que candidat indépendant sans l’intervention d’aucun parti politique ». Il a affirmé, dans ce sens, que son travail dans sa campagne électorale était « volontaire et sans aucune rémunération ».

On aura remarqué de l’ancien Président est ordonnateur et prenait des décisions que ses Premiers ministres appliquaient. Dans leurs déclarations, ces derniers insinuent que Abdelaziz Bouteflika doit être auditionné en tant que principal accusé.

Amir Hani 

0Shares